Ciné Club Sandwich — Jurassic World : Fallen Kingdom

Jurassic World : Fallen Kingdom, de Juan Antonio Bayona (2018)

 

 

Notation :

Dinosaures : ++++
Humains : —-
Volcans : ++
Manoirs hantés : +++

 

Bonjour, avez-vous une minute pour parler de notre sauveur Jésus-Christ ?

 

Qu’est-ce que ça raconte ?

John Hammond aimait dépenser sans compter, mais plusieurs indices semblent indiquer qu’il était aussi un gros teubé. Car en plus d’avoir monté son projet de parc d’attraction avec des dinosaures dans une zone géographique fréquemment balayée par des cyclones, on apprend qu’il l’a carrément fait construire sur une île volcanique. Un volcan qui entre justement en éruption, pile au moment où des producteurs hollywoodiens se disaient que ce serait pas mal de trouver un prétexte pour faire un nouveau Jurassic Park.

Depuis les évènements de Jurassic World, les héros du premier film ont bien évolué et sont toujours aussi bien écrits. Claire (Bryce Dallas Howard) bosse désormais pour une association protectrice des dinosaures dans un open space très startup nation, et elle se dit qu’elle ne peut pas rester les bras croisés et qu’il faut sauver ces pauvres animaux qui ont pourtant essayé de la manger une bonne vingtaine de fois il y 3 ans. Claire tente de convaincre ce gros beauf d’Owen Grady (Chris Pratt probablement dans son propre rôle) de la rejoindre, mais ce dernier préfère construire des cabanes en bois, boire des bières et jouer au billard, comme une sorte de Francis Cabrel redneck. Il finira par changer d’avis parce qu’on lui a offert une belle revalorisation salariale pour jouer dans cette suite.

Avec l’aide financière et matérielle d’un milliardaire qui a monté une petite armée privée (à part les héros un peu cons, tout le monde aura compris qu’il s’agit des méchants du film), Claire et Owen se rendent sur Isla Nublar pour capturer les dinosaures et les sauver d’une nouvelle extinction. On part donc sur un bon remake de The Lost World + Volcano, mais la dernière partie du film va vous surprendre ! Ah bah non en fait on voyait déjà tout dans la bande annonce.

 

Putain on va on vendre encore plus que les figurines Baby Groot !

 

Les + :

  • Ce film comporte des dinosaures.
  • La scène d’introduction est vraiment chouette donc vous avez la possibilité de partir au bout de 8 minutes pour rester sur une impression positive.
  • Il y a un mois, on sortait de la salle après Rampage et on se disait qu’on ne verrait pas un blockbuster plus idiot en 2018. Un grand bravo à Jurassic World : Fallen Kingdom qui relève le défi avec brio.
  • Si on met de côté le fait que l’histoire a probablement été écrite par un générateur de scénario aléatoire, plus le fait que tous les personnages sont des demeurés, on peut prendre son pied devant le film, très rythmé et peu avare en scènes d’action jouissives.
  • On peut sentir la patte de Juan Antonio Bayona (L’Orphelinat, The Impossible, Quelques minutes après minuit) sur quelques jolis plans et quelques moments qui fouteront peut-être la trouille à vos gosses.
  • Ted Levine joue un méchant. On manque clairement de films avec Ted Levine qui joue des méchants.
  • La romance entre Chris Pratt et son raptor fonctionne mieux que dans le premier film grâce à quelques flashback trop mignons. Maintenant on espère que Bayona va être inspiré par son pote Del Toro et nous offrir une scène de cul façon Shape of Water dans le 3.
  • La scène de la transfusion de sang de T-Rex rappellera probablement à Chris Froome les meilleurs moments de ses préparations au Tour de France.
  • Le film a un personnage féminin fort et un message écolo, c’est bon on peut cocher les cases.
  • Le film raconte grosso modo l’histoire de mecs qui devraient laisser crever les dinosaures en paix, mais qui veulent absolument se faire du pognon avec, quitte à provoquer des catastrophes. Il faut donc croire que les scénariste étaient très conscients de ce qu’ils étaient en train de faire quand ils ont écrit ce film.

 

Si vous avez trouvé ce plan très cool dans la bande, vous serez très heureux de le retrouver à la dernière minute
du film pendant environ une demi-seconde.

Les – :

  • Au moins dans Rampage, il y avait The Rock.
  • Comme d’hab la bande annonce spoilait tout le film.
  • Les dinosaures sont plus attachants et ont des comportements plus cohérents que les humains.
  • Des clins d’oeil à Jurassic Park aussi subtils qu’une charge de pachycéphalosaure.
  • Jeff Goldbum passe prendre son chèque et n’a aucune scène torse nu.
  • Omar Sy n’est pas dans le film et par conséquent, a autant de répliques que dans le premier Jurassic World.
  • Un beau personnage de geek informaticien / gros bolosse comme on ne croyait plus en voir depuis la fin des années 90.
  • Il y a un dinosaure qui sourit.
  • C’est quand même très très con.

 


Le saviez-vous :

  • Il parait qu’il y a une scène post-générique mais j’avais un RER à prendre.
  • L’auteur de cet article n’a jamais été tenté de faire un jeu de mot sur la Peña Bayona.

 

Les conditions idéales pour regarder ce film :

En ne mangeant pas de Dinosaurus, parce que c’est spéciste.

 

Ce qu’il faut en retenir :

La vie trouve toujours un chemin pour pondre une énième suite à ton film préféré des années 90.

 

Pour le plaisir

Si vous avez aimé ce film, vous aimerez aussi :

  • Brigitte Bardot
  • Le film Volcano
  • Le zoo de Thoiry
  • Avoir 6 ans

3 réflexions au sujet de « Ciné Club Sandwich — Jurassic World : Fallen Kingdom »

  1. Jurassic World était une telle bouse que ça aurait même impressionné un brachiosaure sous laxatif. Cette suite semble donc être à la hauteur.

    1. J’ai trouvé ça mieux, le film assume la débilité du scénario et ça se prend moins au sérieux que le premier. De toute façon Jurassic Park c’est un peu n’importe quoi depuis le deuxième (n’oublions jamais la fille qui tabasse un raptor en faisant de la gym) donc autant y aller à fond hein.

  2. Ben j’ai vu au moins 2 fois Le Monde Perdu: Jurassic Park et j’ai réussi à oublier une telle scène. Ceci dit la brève scène où un raptor ouvrait une porte en se servant de la poignée c’était déjà une porte entrouverte au grand n’importe quoi.

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