Ciné Club Sandwich — Solo, A Star Wars Story

Solo, A Star Wars Story, de Ron Howard (2018)

 

Citation :

« Un Star Wars au cinéma ? Encore ? »

Notation :

Tout cela ne me dit rien qui vaille : 
C’est pas si mal fichu : 
Vole l’air décontracté : 
On met la gomme Chico : – –

 

Qu’est-ce que ça raconte ?

Sur la planète Corellia, nous suivons les pas de Starlord Han, une petite frappe qui tente de survivre tant bien que mal dans les bas fonds d’une mégalopole dont le design a clairement été pompé chez Blade Runner (parce que pourquoi se faire chier ?). Mais derrière ce jeune chien fou se cache un jeune homme épris d’aventures, qui rêve de devenir pilote et de parcourir le monde avec sa zouz Daenerys, qui n’a plus de dragons et peine donc à masquer qu’elle joue un peu mal.

Han va finalement réussir à s’échapper de sa planète-poubelle en rentrant dans les rangs de la méchante armée impériale et se trouve alors embarqué dans la guerre de 14-18, avec des tranchées, de la boue, des gens qui meurent violemment mais aussi des pistolasers qui font piou-piou, ce qui rend l’ensemble bien plus cool. Pas vraiment décidé à crever pour une cause dont il se fout, Han déserte et rejoint une troupe de bandits menée par Woody Harrelson, dans le rôle de Woody Harrelson. Cette rencontre marquera le point de départ d’une aventure pleine d’action où l’on croisera également Chewbacca et Troy de Community en cosplay de Lando Carlissian.

 

Quand tu réalises que tu as un début de calvitie à 28 ans, alors qu’à 112 piges Harrison Ford a encore tous ses cheveux.

 

 

Les + :

  • Pour un film que personne n’avait envie de voir et que personne n’avait envie de réaliser, le résultat n’est quand même pas mauvais.
  • Un film avec Woody Harrelson est toujours meilleur qu’un film sans Woody Harrelson.
  • Alors qu’il partait battu d’avance face à l’escadron des Jean-Michel Cétaimieuharrisonford, Alden Ehrenreich (oui, on a fait un copier-coller) s’en sort plutôt bien dans le rôle d’Han Solo et fait son truc sans chercher à imiter le modèle forcément indépassable.
  • La naissance de la relation Han / Chewbacca fonctionne bien. Ce dernier sera d’ailleurs content de retrouver une utilité après Les Derniers Jedi, où son plus grand fait d’arme aura été d’avoir allumé un barbecue.
  • Le but de ce film est de nous apprendre comment Han Solo est devenu Han Solo en l’espace de 2h15, en cochant bien toutes les cases pour faire plaisir aux fans. Ça en fera râler certains, mais on rappellera que Spielberg avait fait la même chose pour Indiana Jones dans un flashback de 5 minutes au début de La Dernière Croisade.
  • Ça ne ressemble pas vraiment à un Star Wars, mais plus à un petit film d’aventures sympa (avec un budget suffisant pour racheter tout l’effectif du PSG, certes) et c’est pas plus mal.
  • Il y a une scène d’attaque de train, ce qui fera sans doute beaucoup plaisir à Eddy Mitchell. Ou aux fans de Wild Wild West.
  • Personne n’avait vraiment rêvé d’une scène de douche entre Han et Chewbacca, mais ce film nous l’a offert.

 

Et ouais mec. Contre-kems.

 

 

Les – :

  • L’accumulation de clin d’oeil / fan service qui au bout d’un moment, pousse davantage les yeux vers le plafond que les commissures des lèvres.
  • On ne sait toujours pas si le robot mélenchoniste était une bonne idée. Dans le doute, on va dire que non.
  • Si les grands méchants font les grands films, ce Solo manque clairement d’un antogoniste marquant. Paul Bettany se donne pourtant du mal entre deux tournages d’Avengers et cabotine à fond avec son meilleur accent british, mais son personnage n’a aucune épaisseur.
  • Lando Carlissian est un poil sous exploité, et Donald Glover force un peu trop pour avoir l’air cool et charismatique. Le tout en jouant uniquement avec son sourcil droit, ce qui n’est clairement pas ce qu’il a fait de mieux dans sa carrière de super-artiste-touche-à-tout-olalah-quel-génie.
  • Le film nous tease le probable méchant du prochain spin-off en plein milieu du film, le tout dans une scène un peu cheap. Au moins les Marvel ont au moins la politesse de faire ce genre de choses après le générique de fin.
  • C’était assez divertissant. Mais on l’aura probablement oublié dans deux semaines.

 

Une galaxie infinie. Des millions de planètes. Et pourtant tu tombes sur ton loser d’ex à un putain de cocktail.

 

Le saviez-vous :

– LE FAUCON MILLENIUM EST LE VAISSEAU LE PLUS RAPIDE DE LA GALAXIE !

– HAN A TIRÉ EN PREMIER !

– LES GENS QUI ÉCRIVENT EN MAJUSCULES C’EST CHIANT !

– Il y a une rouquine dans le film mais apparemment ce n’est pas Ron Howard qui a essayé de caser une autre de ses filles.

– Paul Bettany pourrait devenir l’égérie d’une marque de démaquillant, vu toute la merde qu’on lui colle sur la gueule dans ses films.

 

Dans quelle condition voir ce film :

En n’en attendant absolument rien, comme nous.

 

Ce qu’il faut en retenir :

On peut changer de réalisateur en cours de tournage et s’en sortir beaucoup mieux que Justice League.

 

Woody, qui tourne 27 films par an et arbore des coupes de cheveux toujours plus douteuses. Attention à Nicholascagisation.

 

Si vous avez aimé Solo, vous aimerez aussi :

Avé, César ! des frères Coen. Ça n’a rien à voir avec Star Wars mais vous pourrez y admirer Alden Ehrenreich jouer un cowboy stupide de façon assez drôle. Et George Clooney en tenue d’Empereur romain. Et Channing Tatum en danseur communiste.

– La série Atlanta, de et avec Donald Glover. Tous tes amis hipsters te disent « il faut que tu regardes c’est trop bien » et tu as envie de les gifler. Mais ils ont raison, c’est vraiment bien.

« Écoute-moi bien Hugues mon ami, plus que quelques kilomètres et nous serons dans une bonne auberge ! »

 

– Avoir un ami très poilu avec qui vous avez une relation ambigüe

– Avoir une amie robot avec qui vous avez une relation ambigüe.

– Dire « les meufs, toutes des putes ».

– Vous prendre pour un Patrick Bruel intergalactique à la table de jeu d’un rade craignos.

 

 

Merci à Sarah pour son aide

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