Le programme approximatif des sorties ciné de février

On n’a pas vu les films en question, on n’a même pas vu les bandes-annonces. Mais avec un peu d’imagination, le titre et l’affiche devraient suffire à deviner de quoi ça parle, non ?

 

Stronger (de David Gordon Green, sortie le 07 février 2018)

L’affiche laissait parfaitement imaginer un film sur un champion de barres parallèles mais les critiques disposées discrètement sur le visuel laissent penser à une histoire plus tragique… SAUF… Sauf si, le champion de barres parallèles a un accident et qu’il se fixe comme objectif de surmonter tous les obstacles pour revenir à son meilleur niveau.

Après de nombreux moments de doutes, de douleurs et de déchirements filmés avec brio par la caméra du réalisateur, il réussira finalement à remporter la médaille olympique, le tout dans l’indifférence générale car, on ne va pas se mentir, personne n’en a rien à foutre des médaillés de gym aux JO.

 

Le 15h17 pour Paris (de Clint Eastwood, sortie le 07 février)

Clairement le plus facile à deviner de la liste. Entre le titre, l’affiche et l’accroche « des gens ordinaires peuvent faire des choses extraordinaires », il s’agit bien évidemment d’un biopic sur ces trois agents de la SNCF qui ont une fois réussi à faire arriver un train à l’heure.

 

50 nuances plus claires (de James Foley, sortie le 07 février)

Oh tiens, un nouvelle épisode de Fifty Shades ! Vous pensez qu’elle va réussir à se sortir de cette relation vicieuse et malsaine un jour ? Parce que si les nuances de Grey sont plus claires à chaque film, l’avenir du cinéma est lui toujours plus sombre quand on voit que des films comme ça continuent à envahir nos cinémas.

Enfin bref, pour en revenir au sujet du film, on peut supposer qu’il y aura du cul, évidemment. Mais pas trop quand même, sinon Madame J’ai-Une-Vie-Sexuelle-Aussi-Palpitante-Qu’un-Film-De-Sofia-Coppola-Et-J’évacue-Ma-Frustration-Comme-Je-Peux risque d’être gênée et mal à l’aise alors que le but c’est quand même qu’elle aille le voir avec ses copines en pouffant comme une gourde.

 

Black Panther (de Ryan Coogler, sortie le 14 février)

Ah, ça faisait bien deux semaines qu’on avait pas vu un film de super-héros. Après son apparition dans Civil War et la mort de son père, Black Panther a donc le droit à son tour à son film. Ce dernier étant censé prendre la place de son daron sur le trône, on peut supposer que le film tournera autour de la difficulté pour ce dernier à trouver sa place et imposer sa façon de gouverner. Ainsi que de déterminer si le petit peuple a davantage besoin d’un roi avec une jolie couronne qui signe des traités à l’ONU ou d’un super-héros avec une tenue moulante qui fait des courses poursuites en voiture.

Évidemment, un méchant viendra probablement foutre la merde et tentera de profiter du bordel inhérent à chaque cérémonie de succession pour s’emparer du pouvoir. On met une petite pièce sur Andy Serkis pour ce rôle, puisqu’il a une tête vicieuse sur l’affiche. On notera d’ailleurs que pour une fois, il apparaît sous ses vrais traits, ce qui prouve que ce film s’est définitivement donné comme mission de mettre en avant des minorités trop souvent invisibilisées à Hollywood.

 

Phantom Thread (de Paul Thomas Anderson, sortie le 14 février)

On vous recommande de voir ce film avec Daniel Day-Lewis car ce dernier risque une nouvelle fois de choper l’Oscar du meilleur acteur.

D’après le titre, on peut facilement imaginer le sujet du film : l’histoire tragique d’un twittos qui fait un thread que personne ne voit à part lui, alors que pour la première fois depuis la création de Twitter, un thread a un intérêt. Est-il victime d’un complot, de la censure, d’une malédiction ? Pour le savoir, il devra se rendre dans les tréfonds du réseau social et enquêter auprès de différentes communautés : les Fanzouzes, les Patriotes, les Insoumis, les supporters de foot et les soutiens de Laurent Wauquiez pour n’en citer que quelques-uns. Les scénaristes avaient un temps envisagé de l’envoyer également parmi nos lecteurs, mais ça faisait beaucoup d’histoire de fantômes d’un coup.

Ah, et d’après l’affiche, à un moment il y aura une fille en robe (mais j’ai du mal à imaginer pourquoi, j’avoue).

 

Le Retour du héros (de Laurent Tirard, sortie le 14 février)

Après avoir remporté un Oscar en 2012, Jean Dujardin n’en finit plus de prendre la grosse tête. Il passe son temps à Los Angeles, se laisse pousser la moustache, parle de lui à la troisième personne et porte même une veste de vieux capitaine avec des dorures.

Si la situation a amusé toute le monde quelque temps, ce symbole de la NATION FRANÇAISE chère à notre Président commence sérieusement à embarrasser la pays à l’international, en faisant passer les Français pour ce qu’on ne pourrait jamais leur reprocher d’être habituellement : des gros cons arrogants. Pour remédier au problème, une mission secrète est lancée conjointement entre le Ministère de la Culture et celui des Affaires Étrangères.

Jean Dujardin est rappelé en France sous un faux prétexte et une agent recrutée pour l’occasion se fait passer pour son assistante. Pendant les quelques semaines à ses côtés, elle aura pour mission de le faire revenir à la raison, lui rappeler d’où il vient et le réconcilier avec les valeurs qu’il chérissait tant auparavant : modestie, humilité, accessibilité. Et qui de mieux pour accomplir cette tâche qu’une personne qui combine toutes ces qualités : Mélanie Laurent.

 

La Forme de l’eau (de Guillermo del Toro, sortie le 21 février)

Entre le titre et Guillermo Del Toro à la réalisation, ça sent quand même un peu le remake chelou de La Petite Sirène cette histoire. Sauf que d’après l’affiche, Ariel tomberait cette fois amoureuse d’Ursula. Un bon film pro LGBT et anti-grossophobie qui sort à cette période de l’année, c’est un très bon coup pour les Oscar cela dit.

Sinon, c’est potentiellement un spin off d’Hellboy, le personnage de dos ressemblant quand même grandement à Abe Sapien (d’ailleurs c’est le même acteur qui l’interprète). Autre alternative, un spin-off sur les Êtres de l’eau dans Harry Potter où on découvrirait ce qui serait arrivé à la soeur de Fleur Delacour si Harry ne l’avait pas repêchée dans La Coupe de feu.

Enfin, dernière possibilité, un scénario original, qui n’est ni un remake, ni un spin-off, ni une adaptation. Mais ça existe encore ce genre de films ?

 

Moi, Tonya (de Craig Gillespie, sortie le 21 février)

Lassée d’être la femme la plus parfaite du monde, Margot Robbie décide de changer d’identité et de devenir Tonya, une peste à frange qui écoute Avril Lavigne, fait la gueule, des bulles avec son chewing-gum et ponctuellement du patinage artistique.

Sur l’affiche, une critique fait écho aux Affranchis, ce qui permet de supposer que le film démarre par la phrase « Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours rêvé d’être patineuse » ou qu’à un moment donné, Tonya va dealer de la glace et prendre peu à peu le contrôle des patinoires locales.

Les Aventures de Spirou et Fantasio (de Alexandre Coffe, sortie le 21 février)

Oh tiens, une nouvelle adaptation de BD ! Reste à savoir si le film sera aussi réussi que Les Profs, L’Élève Ducobu, Boule et Bill ou l’Enquête corse.

En tout cas entre Christian Clavier et la gueule de Ramzi sur l’affiche, ça promet du lourd comme seul le cinéma français peut nous en proposer.

La Ch’tite Famille (de Dany Boon, sortie le 28 février)

Oh tiens, un nouveau film de Dany Boon sur les Ch’tits ! Alors, pas toujours facile de deviner où la créativité débordante de Dany va nous emmener, mais d’après l’affiche et le titre, on peut supposer qu’un personnage a de la famille ch’tit et qu’il ne l’assume pas.

Ces derniers vont probablement lui foutre la honte, dans diverses situations, le spectateur aura un peu envie de se moquer d’eux et puis au fur et à mesure, le film nous montrera avec une subtilité et une originalité sans égales que même s’ils couchent avec leurs cousins, les Ch’tits sont des gens comme les autres, très sympathiques et attachants. Le film se terminera probablement par une belle leçon de morale, qui dit en substance qu’il ne faut renier ni sa famille, ni ses origines (ni un petit chèque facile avec un film à 3 millions d’entrées).

 

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