Star Wars VIII : Les derniers Jedi

Star Wars : Les derniers Jedis
(Rian Johnson, (2017)

 

Star Wars : Les derniers Jedis est un petit film de science fiction indépendant, sorti sur les écrans français le 13 novembre dernier. Il est passé relativement inaperçu, et n’a provoqué que très peu de débats passionnés sur internet.

Plus d’un mois après sa sortie, il nous paraissait donc important de remettre ce long métrage dans la lumière, et de vous donner notre avis dessus, pour rester fidèles à notre ligne éditoriale qui souhaite donner la primeur aux contenus originaux. Attention, cet article contient quelques spoilers.

 

Notation :

 

Vaisseaux qui font piou piou dans l’espace : +++
Tuer le passé : ++
Mais le laisser quand même réapparaître sous forme de fantôme bleu : +++++

 

 

Le synopsis :

 

Star Wars : Les derniers Jedis débute entre 10 minutes et 2 ans après Le Réveil de la Force. Rey a retrouvé Luke Skywalker et souhaite prendre des cours de soutien avec lui, mais le vieux Jedi n’est pas intéressé à cause d’une précédente expérience malheureuse sur la planète Acadomia.

Dépitée, la jeune femme commence à nouer des liens avec son ennemi Kylo Ren, avec qui elle a de longues discussions sur le Skype de la Force. Le chevalier du côté obscur réussit petit à petit à la séduire grâce à la tactique de pick-up-artist dite du « Je suis un psychopathe génocidaire, mais j’ai des fêlures. Mince alors, où est mon t-shirt ?? ».

Pendant ce temps, la Résistance, qui vient pourtant de détruire la base Starkiller, semble acculée par un Premier Ordre plus fringuant que jamais. La générale Leïa Organa tente de trouver une solution pour sauver ses troupes et perpétuer l’espoir de voir la République renaître de ses cendres. Pour cela, elle peut s’appuyer sur l’intrépide Poe Dameron qui n’hésitera pas à tout faire pour mettre la vie de ses amis en danger sans aucune raison valable.

Pendant ce temps là, Finn rencontre une meuf qui passe la serpillère sur son vaisseau et décide de partir à Monaco pour rencontrer OSS 117 à une table de poker. Ils finissent en prison et font la rencontre d’un Benicio Del Toro visiblement bourré et qui n’a jamais autant ressemblé à Benjamin Biolay.

Ce synopsis est déjà très long mais ça, c’est juste les 45 premières minutes du film.

 

Sa va à la salle !

Les + :

 

  • On a été surpris par un film Star Wars, et pour une fois c’était pas par le prix de la séance en Imax 3D.
  • Pour le moment, aucun membre du casting n’a été impliqué dans un scandale sexuel.
  • La saga gagne en cohérence lorsque l’on découvre que Luke Skywalker est aussi con que son père.
  • Après nous avoir fait profiter de moments de vie un peu gênants où il trait des vaches extraterrestres, Luke Skywalker s’offre un magnifique baroud d’honneur à la fin du film. On aura donc dû attendre 40 ans pour qu’il devienne enfin un petit peu cool.
  • Carrie Fisher a la classe.
  • Kylo Ren, un très bon personnage qui, à l’instar du groupe PNL, nous prouve qu’on peut être un mauvais garçon crédible même quand on est sensible et qu’on a de jolis cheveux.
  • Rey n’est finalement qu’une fille de ferrailleurs alcooliques et supporters du RC Lens, ce qui permet plus facilement de s’identifier au personnage. En tout cas pour moi.
  • Des scènes qui claquent vraiment visuellement, notamment lors du dernier acte.
  • Poe Dameron désobéit aux ordres sans arrêt et ses actions irréfléchies provoquent la perte de nombreuses vies humaines dans le camp de la Résistance. Mais il reçoit une tape amicale sur l’épaule de la part de la Princesse Leia à la fin du film, parce que bon, ok il est complètement con, mais il est difficile d’en vouloir très longtemps à quelqu’un qui possède le visage d’Oscar Isaac.
  • Domhnall Gleeson s’amuse comme un petit fou à jouer une sorte de Manuel Valls de l’espace.
  • Le régime de Mark Hamill, super bien réussi.
  • Le programme de musculation d’Adam Driver, très bien aussi.
  • Inutile de jouer aux cyniques : les Porgs sont vraiment mignons.

 

Merci pour cette pose digne des meilleurs instagrameuses beauté, Oscar.

Les – :

 

  • Il y a probablement un très bon film d’1h50 caché au milieu de ces 2h30.
  • L’Amiral Ackbar meurt hors-champ, sans gloire, ce qui attristera les gens qui pensent qu’un mème internet aussi célèbre méritait un meilleur sort.
  • Andy Serkis ne joue pas un singe.
  • Tout l’arc scénaristique impliquant Finn et Rose sur la planète casino ressemble quand même à une quête secondaire lambda dans un RPG.
  • Ça manque d’un bon gros duel au sabre laser.
  • « Le meilleur chemin pour réussir, c’est l’échec », nous enseigne Yoda, qui doit probablement avoir une page sur LindekIn. Venant du mec qui est resté planqué 30 ans dans un marais après avoir échoué à battre l’Empereur Palpatine, on prendra la leçon avec des pincettes.
  • On aurait aimé voir un crossover entre Thor Ragnarok et Les Derniers Jedi, rien que pour voir Jeff Goldblum draguer Laura Dern 25 ans après Jurassic Park.
  •  On aurait aussi aimé voir Luke Skywalker tomber du côté obscur, pour que Mark Hamill se mette à parler avec la voix du Joker.
  • Après avoir vu un Han Solo à l’air complètement perdu dans Blade Runner 2049, on découvre un Chewbacca plutôt inutile ici. Comme pour Simon & Garfunkel, on se dit que leurs carrières solo ne décolleront jamais.
Ça aurait pu être une photo de la dernière saison de Twin Peaks, mais il manque un nain.

Les conditions idéales pour regarder ce film :

 

Pas avec des fans de Star Wars.

 

La critique à deux mains, une sur le clavier, une dans le pantalon :

 

L’étincelle de ce nouveau Star Wars est pour certains le début d’une belle lumière, pour d’autres la première flamme d’une auto-immolation de la saga. Pendant ce temps, au fin fond de la Galaxie, les étoiles naissent et meurent dans l’indifférence. Quand les petites querelles éclipsent les drames cosmiques, le côté obscur peut déjà se vanter d’avoir réussi un petit tour de Force.

 

Ce qu’il faut en retenir :

 

On pensait que les fans de Cyril Hanouna étaient les plus cons du monde, les nombreuses réactions/pétitions engendrées par ce film ont prouvé que ceux de Star Wars restaient loin devant.

 

Si vous avez aimé, vous aimerez aussi :

 

Les débats stériles sur internet.

3 réflexions au sujet de « Star Wars VIII : Les derniers Jedi »

  1. Macarel, c’était bien la peine de passer autant de temps à écrire sur le rugby ? Le cinéma vous réussi tout autant, et je vois mal Georges Lucas se vexer d’être comparé à un écureuil ce qui diminue le risque d’accident lors d’une soirée Bolloré.

  2. Article sur Star Wars sans jamais citer Disney une seule fois. On est tentés de penser que vous avez du talent pour la critique objective.

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