Jeux-Vidéo – Assassin’s Creed Odyssey

Notation : 

Chasse, pêche et tradition : + + + +

Théorie du complot : + + + + + +

Diplomatie : – – – – 

Endurance : + + + + +

Peste : – – – – 

Apnée : + + + + + + +

 

De quoi ça parle : 

Après avoir exploré la Turquie, l’Italie, l’Egypte, l’Irak, la France et l’Île de Bréhat à différentes époques, le nouvel opus d’Assassin’s Creed nous embarque dans une aventure en Grèce antique, et plus précisément lors de la guerre du Péloponnèse. Au début du jeu, vous pouvez choisir d’interpréter Alexios ou Kassandra, descendants de Léonidas, héros spartiate rentré dans l’histoire après sa victoire à Mister Monde en -485 et sa performance lors de la bataille des Thermopyles. 

Quel que soit le personnage choisi, le scénario reste le même : lors de votre enfance, vous avez vu votre frère/soeur jeté du haut d’une falaise par les autorités spartiates, vous avez essayé d’intervenir pour le/la sauver (sans succès) avant de subir le même sort sans que vos parents ne viennent à votre secours. De quoi garantir les bases d’une enfance psychologiquement stable et équilibrée. 

Bref, on ne sait pas trop comment, mais vous avez survécu et, vingt ans plus tard, vous êtes un(e) mercenaire qui dort dans une cabane sur une petite île grecque et fait parler ses gros bras pour quelques drachmes. Au détour d’une mission confiée par un homme politique athénien, vous allez découvrir que vos parents ne sont peut-être pas morts, qu’ils ne sont peut-être même pas vos parents et qu’accessoirement, pendant qu’Athéniens et Spartiates se mettent sur la gueule, un obscur complot menace la Grèce toute entière. Faute d’avoir une PS4 ou un compte Netflix qui justifierait de dire « Oui bon bah démerdez-vous c’est pas mon problème, j’ai autre chose à foutre », vous décidez de quitter votre île pour explorer la Grèce et sauver le monde. 

 

SECOND POTEAU PAVAAAAAAAARD

 

Les points forts :

  • Il faut compter plus d’une centaine d’heures pour terminer la quête principale et la plupart des quêtes secondaires (peut-être moins si vous n’êtes pas aussi nul que moi aux jeux-vidéo). Pour 60 balles, ça reste quand même un divertissement très rentable. Surtout si vous comparez avec le prix d’une place de cinéma pour aller voir Assassin’s Creed, le film. 
  • L’histoire est plutôt prenante (si vous n’êtes pas trop allergique aux théories du complot qui façonnent tous les épisodes de la série), les personnages secondaires sont bien développés et attachants, il y a des vrais moments d’émotion, des rebondissements et même un peu de cul (au détour d’une quête, vous pouvez vous taper à peu près n’importe qui, de la vieille paysanne au jeune philosophe). 
  • La carte est immense et les graphismes sublimes. Vous pouvez aussi bien marcher dans les rues animées d’Athènes que vous balader dans la campagne ou parcourir les profondeurs des eaux Égée. On en vient presque à regretter qu’il n’existe pas un Guide du Routard avec les meilleurs endroits à visiter entre deux missions.
  • Le jeu va piocher des bonnes idées aussi bien dans les anciens épisodes (toujours un plaisir de rejouer au pirate comme dans Black Flag) que chez les jeux Batman (pour les combats), Shadow of Mordor (pour les mercenaires) ou encore Les Sims (pour le choix des tenues), ce qui enrichit grandement l’expérience par rapport aux opus précédents. Il ne manque plus qu’un mode « Civilization » pour construire son propre empire et défoncer à la fois les Athéniens et les Spartiates histoire de régler une bonne fois pour toute ce conflit sans fin.
  • La musique est très sympa. Mention spéciale pour les chants de marins dès que vous êtes à bord de votre bateau. Ça donnerait presque envie de partir à l’aventure sur un gros rafiot (avant de se rappeler que la moitié de l’équipage servait à ramer sous les coups de fouets pendant que l’autre moitié se faisait embrocher par le premier bateau pirate de passage). 
  • Le doubleur qui fait la voix d’Hippocrate est aussi celui qui fait la voix française du Dr House. Il ne me faut pas grand chose mais le clin d’oeil est rigolo. 
  • Le héros a une condition physique irréprochable, ce qui est quand même bien pratique pour courir pendant 50 bornes au milieu des montagnes et arriver en pleine forme pour latter quinze gardes dans la foulée.
  • Au détour d’une mission, on peut gagner une médaille aux Jeux Olympiques dans une discipline de lutte/judo/MMA. Complètement inutile mais il faut en profiter, quelques années plus tard arrivera Teddy Riner. 
  • L’intro fera plaisir aux cinéphiles fans de petits slips, d’abdos bien taillés et de bastons au ralenti (les fans de 300 ou de la série Spartacus donc).
  • Les missions bonus où tu vas taper des monstres mythologiques, c’est sympa et ça fait réviser un peu sans avoir à se taper L’Odyssée d’Homère.
  • Il existe un mode « exploration » où les indications géographiques pour les quêtes sont réduites au strict minimum, ce qui vous force vraiment à chercher des indices partout sur la carte. Une option réservée aux joueurs les plus patients (ou au chômage). 

 

Les dangers de l’escalade…

 

 

Les points faibles :

  • À quelques exceptions près (lors de scènes très importantes qui font faire varier la fin), on a un peu l’impression que le choix des réponses lors des dialogues ne bouleversent pas vraiment l’histoire et sont surtout là pour donner au joueur le sentiment de contrôler quelque chose. Ce qui vous permet de paraitre très attaché à la présomption d’innocence avec quelqu’un qui vient de buter son voisin puis de menacer de mort un pauvre mec qui n’a rien fait cinq minutes plus tard. Sans réelle conséquence pour la suite au final (à part pour votre conscience, si vous décidez d’en avoir une). 
  • Quelques efforts de mise en scène lors des dialogues n’auraient pas été de trop. Parce que les discussions en face à face pendant 15 minutes, c’est un peu relou.
  • Si vous sautez d’une falaise avec votre cheval, il se brise les deux jambes mais se relève dans la foulée. Si vous sautez d’une falaise vraiment trop haute, il se tue sur le coup, mais il est ressuscité cinq minutes plus tard. Au moins dans Red Dead Redemption 2, quand ton cheval meurt, tu dois te taper 50km de marche à pied dans le désert. Un vrai jeu de bonhomme.
  • De manière générale, on sent que certaines pistes n’ont pas été exploitées à fond au niveau du gameplay. Le coup du cheval par exemple, mais aussi l’équipage ou l’apparence de votre bateau, que vous pouvez modifier sans qu’on ait vraiment l’impression que ça ait un grand impact sur le jeu. D’ailleurs au niveau de la customisation, ça manque d’une option pour mettre la tête de Nikos Aliagas sur la proue du bateau. 
  • Il y a tellement de choses à faire qu’on laisse forcément tomber des trucs en cours de route. Par exemple personnellement j’ai toujours rien compris aux ostracons à énigmes (déjà ils pourraient expliquer ce qu’est un Ostracon, on a pas tous lu Wikipédia en entier). 
  • Les quêtes secondaires sont parfois un peu redondantes et paraissent bien inutiles à côté de l’histoire principale. Quand on sort d’une mission où la Grèce menace de s’effondrer et qu’il faut passer deux heures à régler des histoires d’adultère ou de voisinage pour gagner de l’expérience et améliorer son personnage, c’est un peu frustrant. C’est pas l’Odyssée de Pascal de Grand Frère, aux dernières nouvelles.
  • Si vous avez un sens de l’orientation similaire au mien (je pourrai me perdre dans mon appartement, et pourtant j’habite à Paris), vous allez détester les missions dans les grottes. Enfin, faire la mission dans la grotte à la limite ça va, le problème c’est qu’il vous faudra deux heures pour retrouver par où vous étiez rentré. 
  • Il faut très souvent tuer des animaux mignons (lions, loups, lynx) et même s’ils veulent vous bouffer, ça brise un peu le coeur. Un jeu à éviter si vous êtes vegan ou fans des films Disney, donc.   

 

Go down… Moses…

 

Le saviez-vous : 

  • En tuant une poule dans le jeu, on peut ramasser du cuir. Si quelqu’un a une explication, je suis preneur.
  • Ce jeu vous permettra de parler couramment grec lors de votre prochain voyage à Athènes. En tout cas vous saurez dire Mercenaire (Misthios), Bonjour/Au Revoir (Khaîré) et Connard/Putain (Màlaka). 
  • Dans Assassin’s Creed Odyssey 2, vous devrez aussi sauver la Grèce, mais cette fois ci en jouant le rôle d’un membre de la commission des finances de l’Union Européenne en 2010. Notre avis : c’est original de jouer le rôle d’un méchant mais c’est un peu chiant. 

 

Les conditions idéales pour y jouer : 

Après avoir sacrifié votre chat à la gloire de Poséidon. 

 

Ce qu’il faut en retenir : 

Il est plus facile de tuer un requin qu’un sanglier. 

 

Vous aimerez aussi : 

  • Voler trois drachmes à un pauvre sur le marché alors que vous en avez 500 000 en réserve. 
  • Siffler pour attirer l’attention.
  • Courir accroupi. 
  • Vous cacher dans des bosquets. 
  • L’escalade.
  • Visiter la Grèce. 
  • La Mythologie d’Edith Hamilton, ouvrage de référence sur la mythologie grecque qui a quand même produit des histoires de super-héros sans super slips mais avec des super-sandales bien avant tout le monde. 

 

La vache, c’était dangereux d’aller aux champignons à l’époque. 

 

Une réflexion au sujet de « Jeux-Vidéo – Assassin’s Creed Odyssey »

  1. J’ai beaucoup ri (plus que dans celui où vous ne parler que de Minka Kelly …).
    J’ai tout compris alors que je ne joue jamais aux jeux vidéos, franchement vous êtes trop fort.

    Une fan anonyme qui ressemble à un mélange de Minka Kelly, de Margot Robbie et de Catherine Zeta-jones dans le masque de Zorro (mais en mieux).

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