Jeu vidéo – Earthbound (Mother 2)

 

Earthbound de Shigesato Itoi (Super Nintendo – 1994)

Chômeuse depuis plusieurs semaines, ayant décidé dans un premier temps de glandouiller me reposer et réfléchir, j’ai passé pas mal d’heures sur ma Super Nintendo Classic Mini reçue à noël. Après quelques courses de Mario Kart et des dérouillées à Street Fighter, j’ai décidé de tester un nouveau jeu, et ai donné sa chance à Earthbound. Happée par ce surprenant chef d’œuvre, j’y ai finalement passé plus de cinquante heures jusqu’à la destruction du boss final.   

 

Notation :

Impression d’accomplir une grande quête : + + + + + + + + + + + + +

Musiques bien entêtantes : + + 

Armes improbables : + + + +

Trop de baston tue la baston : – – 

 

 

«  By using the Insignificant Present, you had a very fruitful experience that cannot be understood by someone who does not use something insignificant »

 

 

De quoi ça parle :

Earthbound est un Jeu de Rôle (RPG) avec des combats au tour par tour un peu loufoque, mais tout ce qu’il y a de plus classique dans le fonctionnement. Ness (votre personnage) est un petit garçon moyen qui habite Onett avec sa mère et son chien, alors que papa est en déplacement pour le travail. Une nuit, ils sont réveillés par un grand bruit : une météorite s’est abattue dans les montagnes proches de leur maison. Ness, courageux, s’y rend et tombe nez à nez avec une abeille mourante prénommée Buzz Buzz qui vient du futur. Elle lui apprend que le monde devrait être anéanti d’ici dix ans par le grand méchant Gyigats, et que le dernier espoir du monde, c’est lui. Buzz Buzz lui remet la pierre de son, dans laquelle il devra enregistrer la mélodie qui  lui permettra d’accéder à Gyigats et qui a été fragmentée dans huit sanctuaires répartis à travers le monde, puis trépasse. Ness n’écoutant que son courage part à l’aventure à travers des univers aussi variés que curieux, en quête des fameux fragments de mélodies. Il y rencontrera ses trois acolytes, Paula (magicienne un peu idiote qui se fait tout le temps enlever), Jeff (surnommé « Joe le bricolo » pour ses capacités à réparer des bidules) et le prince Poo (on ne fera pas de blague de mauvais goût sur la traduction de son nom), et mènera de nombreuses batailles contre une multitude d’ennemis.

 

Les points forts :

  • Le jeu est extrêmement riche, entre les différentes capacités des protagonistes, les objets qu’on peut utiliser ou encore la multitude de méchants. On y traverse des univers rigolos et variés, allant du désert sauvage à la ville ultra urbanisée, en passant par un monde de neige, un village d’extra-terrestres saturniens ou encore un cimetière plein de créatures effrayantes.
  • La narration change parfois de point de vue, ainsi, l’enlèvement de Ness est l’occasion pour le joueur d’incarner Jeff, alors qu’il pourra vivre les aventures du Prince Poo après avoir ingurgité un space cake. Oui oui, dans ce jeu, on donne de la drogue aux enfants.
  • Les acolytes de Ness qui l’aident dans les combats, permettant de varier les modes d’attaques (Paula peut par exemple prier pour récupérer des points de vie et Jeff peut balancer du yaourt sur les ennemies pour les affaiblir).
  • Les habillages psychédéliques et thèmes musicaux réussis.
  • Comme tous les vieux jeux, on ne facilite pas la tâche du joueur – plutôt plaisant de devoir se creuser vraiment les méninges, mais un peu relou devoir parler à tous les personnages pour trouver une issue alors qu’on aime les jeux vidéos justement, parce que pendant ce temps-là, on est pas en train de parler à des cons de trucs inutiles dans la vrai vie !
  • Lors des combats, le mode « auto » peut être activé, laissant la machine jouer votre place. Sachant qu’à certains endroits que travers Ness, il y a des méchants tous les trois mètres, c’est appréciable.
  • A un moment on traverse un lac sur le monstre du Loch Ness grâce à un singe qui nous a fait nous envoler sur le dos de Nessie Tessie avec sa bulle de chewing-gum.
  • Même s’il s’agit d’un vieux jeu tout pixellisé, lorsqu’on l’a terminé et que Ness retourne chez sa maman, je me suis dit : « Voilà, c’est la fin. C’était un peu long, il y a eu des moments compliqués, mais on a vécu de belles émotions ensemble ». Un peu comme quand j’ai appris la mort de Chirac, en fait.

 

Parmi la foultitude de méchants qui comprend notamment une horloge molle de Dali, un taxi fou
ou un kraken bionique, celui qui me terrifie le plus reste le champignon sur pattes.
Pour la liste complète cliquez ici.

 

Les points faibles :

  • Il y a parfois de véritables longueurs, et les joueurs d’aujourd’hui n’ont pas la patience de ceux d’hier. Ainsi, à un moment Ness doit accéder à une cascade. On lui indique qu’il devra dire le mot de passe et attendre trois minutes. Le jeu fait VRAIMENT attendre trois minutes. J’ai personnellement pensé qu’il y avait un  bug et suis allée vérifier sur Internet, puis ai pu faire trois parties de Candy Crush avant de reprendre sur la console (oui j’aime les jeux désuets). A un autre moment, on propose un café à Ness. S’il dit oui, le jeu se met en pause, et un texte défile sur l’écran pendant au moins cinq minutes, avec des pensées philosophiques et des félicitations pour le chemin parcouru. Il est impossible de zapper ce texte, et le joueur est obligé d’attendre devant sa télé que ça finisse.
  • Dans certaines zones, comme par exemple les nombreuses grottes, il y a beaucoup, beaucoup de méchants partout. Même s’il existe un bouton fuite dans le mode combat, l’ennemi ne le permet presque jamais. C’est un peu lassant au bout d’un moment.
  • Le seul moyen de sauvegarder le jeu est d’appeler son père au téléphone (qui remet par la même occasion de l’argent sur le compte de Ness, merci papa). Sachant qu’il n’y a pas de téléphones partout, le joueur est forcé soit de finir un des mondes, soit de perdre tous ses points de vie pour pouvoir sauvegarder.

 

 Le saviez-vous :

  • Vous n’aviez jamais entendu parler de ce jeu ? C’est tout à fait normal, il n’est sorti initialement qu’au Japon et aux Etats-Unis, et a été accessible pour la première fois en France sur la Wiiu en 2013, puis sur la Super Nintendo Classic Mini en 2018.
  • Dans le monde du « Désert des dunes poussiéreuses / Dusty dunes desert », il y a un pixel blanc et un pixel noir côte à côte. Quand on leur parle, ils nous révèlent qu’ils sont des graines de sésame qui ne savent pas trop où elles en sont dans leur vie conjugale.
  • Il y a des méchants qui rotent dans le jeu. Je vous recommande de clarifier d’avance auprès de votre entourage que c’est le jeu et pas vous, j’en ai personnellement fait les frais. Idem quand vous dites à haute voix « je dois aller acheter une pizza » ou « je dois aller voir ma mère », on risque de vous demander « dans la réalité ou dans le jeux ? ».

 

Pizza party, et après on va dézinguer du zombie des marais !  

 

Les conditions idéales pour jouer à ce jeu :

En ayant beaucoup de temps.

 

Ce qu’il faut en retenir : 

En s’acharnant encore et encore (mon personnage a été KO plus de 200 fois durant la partie), on finit par dézinguer les méchants.

 

Si vous avez aimé ce jeu, vous aimerez aussi :

  • Les jeux Undertale et Citizens of the Earth.
  • Manger des burgers pour augmenter votre vitalité.
  • Appeler votre père pour lui demander du fric.
  • Parler à tous les inconnus dans la rue parce que vous êtes perdu dans votre vie.
  • Mettre un énorme coup de batte à un utilisateur de trottinette en hurlant : TRENTE POINTS DE VIE EN MOINS, ABOMINABLE PUNK A ROULETTES !

 

Sur ce, je retourne jouer à Age of Empire

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