Série – Doom Patrol

Notation : 

Scientifique nazi : +++++

Un mentor en fauteuil roulant qui n’est pas James McAvoy : – – – –

Personnages rejetés par la société qui refondent une nouvelle famille : +++++++++++++++++

Blagues métas : +++++++++

 

Le synopsis : 

Un scientifique à moitié fou surnommé The Chief (Timothy Dalton) sauve des êtres humains qui ont globalement plus raté leurs vies que la plupart d’entre nous. Parmi ces « super-zéros », on trouve notamment Robotman. Suite à un terrible accident de la route, ce pilote chevronné est devenu un être robotique, double maléfique de Dark Vador.  Negative Man a été gravement brûlé lors d’un accident d’avion et il reste enrubanné pour le reste de son existence. Crazy Jane possède quant à elle une cinquantaine de personnalités, pour certaines totalement teubées alors que d’autres sont clairement badass. Enfin Elasti-Girl est très sensible au stress et sa peau peut à tout moment devenir visqueuse jusqu’à la transformer en chewing-gum humain. Cette troupe de candidats potentiels à l’émission C’est mon choix sera amenée, on n’en doute pas, à sauver une douzaine de fois l’humanité toute entière.

 

Points forts : 

  • L’introduction des personnages est vraiment bien fichue et permet aux néophytes de suivre les événements sans trop de problèmes. Dès la fin du premier épisode, on a une vue d’ensemble sur le background et le caractère de chacun
  • L’humour et la prise de distance par rapport au sujet. Là où la plupart des films Marvel et DC se prennent au sérieux, le narrateur n’hésite pas à glisser quelques blagues bien senties sur ce qui se déroule à l’écran. Ce qui n’est pas plus mal, dans la mesure où il ne faudrait pas perdre de vue que la plupart de ces productions nous montrent des hommes et des femmes en slips et en collants qui tentent de sauver le Monde.
  • Le crossover est vraiment réussi. Il suffit de se souvenir du naufrage des Defenders ou de Suicide Squad pour s’en convaincre : la synergie entre super-héros n’est jamais une chose acquise. Mais là ça fonctionne et malgré de nombreux clashs, les interactions entre ces personnalités très différentes apparaissent comme évidentes. Cette bande de bras cassés attachants en qui plus personne ne fait confiance rappelle étrangement la situation de la Gauche en France. A ceci près que l’histoire de la Doom Patrol devrait probablement mieux se terminer.

 

15 épisodes, c’est long pour tout le monde, alors il faut bien s’occuper.

 

Points faibles : 

  • La série n’est pas encore terminée et à l’heure où j’écris, seulement six épisodes ont été diffusés. On peut craindre un certain enlisement de l’intrigue qui pour l’heure n’est pas forcément très claire. Mais qui pourrait détester une histoire dans laquelle un âne fait passer des messages à travers ses flatulences vertes ?
  • La mise en scène se permet quelques exubérances mais reste un peu trop sage dans l’ensemble.

 

Le Saviez-vous : 

Greg Berlanti est le showrunner de cette série ce qui porte le nombre de productions dans lesquelles il est actuellement impliqué à plus d’une quinzaine. On ignore la situation matrimoniale de ce monsieur mais n’hésitez pas à vous marier avec lui si l’occasion se présente.

 

Les conditions idéales pour regarder cette série :

Soyons bien clair, il est légalement impossible de regarder cette fiction sur le territoire français actuellement. J’écris donc ces lignes depuis un motel du Midwest et je ne remercierai jamais assez la rédaction de l’Arrière Cuisine pour m’avoir permis de réaliser ce rêve. Rassurez vous, elle devrait être prochainement diffusée sur Netflix.

 

Ce qu’il faut en retenir : 

Une addition de losers canalisée par un ancien James Bond peut parfois produire de belles choses. Même si Timothy Dalton n’est même pas foutu de créer une robot qui tire des roquettes (Q tu nous manques).

 

Vous aimerez aussi : 

  •  Titans, l’autre crossover DC qui appartient au même univers cinématographique.
  • Les séries de super-héros sur Netflix.
  • Lire les comics d’origine et jouer les « Ouin ouin, c’était mieux avant que Greg Berlanti ne chapeaute 75 % de la production audiovisuelle mondiale ».

 

Doom Centipede, la version censurée qui démontre le manque criant d’audace chez DC.

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