La Sagesse de la pieuvre – film de Pippa Ehrlich et James Reed (2020) – Oscar du meilleur film documentaire en 2021 – Netflix

Notation

Plage abandonnée : ++

Coquillages : +++

Crustacés : ++++

Citation

Grâce à cette pieuvre, j’ai pris conscience que je n’étais pas spectateur, mais acteur de l’environnement.

De quoi ça parle ?

2010. Craig Foster, naturaliste et réalisateur de documentaires fait un burnout. Comme beaucoup de gens quand ce genre de trucs arrive, il rentre chez ses parents se reposer. Dans la région  du Cap, en Afrique du Sud, et au bord de l’océan. Comme pas grand-monde quand ce genre de truc arrive, pour retrouver du poil de la bête il commence à aller tous les jours se baigner avec ses palmes, son masque et son tuba dans la forêt d’algues laminaires. Comme personne quand ce genre de truc arrive, plutôt qu’un psy, c’est une pieuvre qui va l’aider à sortir de la dépression. Il va filmer ses interactions avec le céphalopode, et ça donnera le documentaire oscarisé la sagesse de la pieuvre.

Les points forts du documentaire la sagesse de la pieuvre

• La prise de conscience que dès qu’on prend un peu le temps pour s’intéresser à la nature, le moindre petit carré d’herbe déborde de vie. Voulant tenter à mon tour l’expérience, j’ai décidé de laisser le vieux Tupperware oublié au fond de mon frigo continuer sa vie et de l’observer tous les jours. Et c’est fascinant. J’ai à ce jour au moins sept sortes de moisissures différentes qui prolifèrent.
• C’est très beau, très bien filmé, et très bien raconté par Craig Foster, si bien que l’on arrive à s’attacher à un mollusque à tentacules finalement plutôt mignon. Enfin celui-là est mignon, il y en a d’autres qui le sont moins.
• La preuve que oui, quand on est au plus bas, il suffit d’aller barboter dans l’océan au fond du jardin pour remonter la pente.
• Les requins ne sont pas trop gros et en plus ils s’appellent « requins pyjamas », du coup ça ne fait pas trop peur.
• A la fin de ce documentaire, vous aurez acquis toutes les clés pour pister les animaux sauvages marins. Bien pratique pour aller pêcher des langoustes.

Les points faibles du documentaire la sagesse de la pieuvre

• La pieuvre n’a jamais de nom, dommage. Moi dans ma tête, je l’ai appelée Géraldine.
• Quand la pieuvre se fait bouffer un tentacule par un requin, Craig ne bouge pas le petit doigt. Pas bravo.
• C’est un poil trop tire-larmichette et moralisateur.
• Moi on m’a toujours dit que quand on plongeait, il ne fallait rien toucher. Et Craig, lui, il fout ses pattes partout !
• Craig suit Géraldine pendant des mois et des mois. STALKER.

Le saviez-vous…

• Les tentacules de pieuvres se régénèrent tous seuls.
• Les forêts de laminaires sont nos amies. Elles couvrent 25% des zones côtières et son essentielles pour la création d’oxygène de la planète, régénèrent l’océan, retardent l’érosion et accueillent de multiples écosystèmes marins.
• Une pieuvre vit entre 1 et 2 ans. Si vous ne vous êtes toujours pas remis de la mort de Nelson votre labrador, qui vous a quitté à l’âge de 10 ans, n’adoptez jamais un céphalopode.
• Il existe des requins pyjamas (nommés ainsi à cause de leurs rayures) mais il n’existe pas de requins peignoirs ou de requins slips. Et c’est bien dommage. Il faut avouer que ça serait super classe quand même : « La morsure là ? J’étais en pleine session de glisse quand un requin slip m’a attaqué. 22 points de suture. Et ouais. »

Si vous avez aimé le documentaire la sagesse de la pieuvre vous aimerez aussi…

• Vous protéger des agressions de rue en vous cachant sous des cailloux et des coquillages.
• Comme les pieuvres, mourir à la naissance de votre progéniture. Si vous êtes un mâle ça sera en vous auto-injectant une toxine post-coïtale. Si vous êtes une femelle en arrêtant de vous nourrir pour vous consacrer à la protection de vos œufs.
• Essayer de devenir pote avec une autre créature à huit bras, Lulu, l’araignée de votre appartement par exemple.
• Voir ou revoir Aquaman ou The Mermaid pour rester dans l’ambiance « sous l’océan ».

Ce qu’il faut retenir du documentaire

Comme le dit ce bon Hugues Aufray, la terre est si belle, le ciel est si bleu.

Les conditions idéales pour voir ce documentaire

Probablement pas en mangeant du poulpe à la grecque.

crédits photos : Netflix, New York Times et Hélène Darroze.