Oppenheimer

De Christopher Nolan (2023)

« Je reprendrais bien du taboulé. Quelqu’un en veut ou je peux finir ? »

Notation :

  • Uranium : Ur
  • Plutonium : Pu
  • Hydrogène : H

De quoi ça parle ?

Quels sont mon rôle et ma place dans l’Univers ?  Suis-je même en droit de me poser une telle question au vu de l’insignifiance totale de ma misérable existence au sein de l’immensité du système solaire ? Pourquoi ce que l’Homme nomme le Progrès conduit inexorablement à l’anéantissement du genre humain alors que, selon les principes et lois simples de l’Evolution, l’objectif premier de toute espèce animale est de se reproduire, de proliférer et de pérenniser son occupation terrestre ? Est-ce cela qui différencie l’Humain des autres animaux ? Est-ce à cela que conduit ce qu’on appelle l’Intelligence ? Mais si on définit l’intelligence comme la capacité d’un système à s’adapter à son environnement, la seule façon que l’Homme a trouvé de s’adapter est-elle tout simplement de se donner la MORT ? Et vous, vous êtes en train de trainer bêtement sur ce site à lire ces divagations stériles alors que nos destins et nos vies se trouvent tout entiers entre les mains de quelques dirigeants mégalomanes ou séniles ? C’est ça votre proposition pour le genre Humain ?

Réfléchissons. La dernière fois que j’ai vu mon plutonium j’étais où ?

Les points forts :

  • Les procédés cinématographiques et la mise en scène de Christopher Nolan s’effacent au profit du contenu si bien qu’on a moins l’impression de voir un film que de vivre un moment. Je ne sais pas si je peux faire un plus beau compliment.
  • Les acteurs sont tellement oufs. Gary Oldman : génie. Matt Damon : génie. Robert Downey Jr. : génie. Cillian Murphy : génie. Mais quand on en apprend un peu plus sur Oppenheimer on a quand même tendance à se méfier des génies.
  • Le son. Toute la tension dramatique du film, toute la charge émotionnelle sont véhiculées par un son qui vous saute en pleine face et vous donne la chair de poule 100 fois dans le film.

Les points faibles :

  • Pas beaucoup de rôles féminins intéressants mais c’est moins un point faible du film qu’un point faible des années 30-40.
  • Christopher Nolan nourrit une passion malsaine pour la confusion dans la narration en brouillant notamment les lignes chronologiques. C’est chiant. (Ndlr : j’ai décidé d’arrêter de faire de grandes phrases alambiquées pour donner mon avis. Je me sens une folle urgence de vivre depuis que je suis sortie de la salle de ciné).

C’est bon je pense qu’on peut lancer les merguez.

Le saviez-vous ?

La bombe atomique a obtenu son autorisation de mise sur le marché avant les anti-dépresseurs.

Les conditions idéales pour le regarder :

En ayant pris soin d’acheter une capsule d’iode à la caisse du ciné.

Ce qu’il faut en retenir :

On va tous crever. Et beaucoup de gens avec un Q.I. supérieur à 130 semblent déterminés à diversifier considérablement les moyens que nous aurons à notre disposition pour tous crever.

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Le taboulé et la pétanque.

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