Ciné Club Sandwich — John Wick Parabellum

John Wick Parabellum (2019, Chad Stahelski)

 

Citation : 

« C’était pas juste un clébard »

 

Notation :

Couteaux : +++
Flingues : +++++++++
Poings : +++++++++
Chiens : +++

 

Le Synopsis :

On retrouve John Wick (Keanu Reeves) juste après la fin du 2e volet. Seul, blessé, désarmé, et à moins d’une heure de « l’excommunicado ». Non seulement le voilà privé de toute aide et tout privilège jusque-là liés à son appartenance à la Guilde des Assassins, mais bientôt, sa tête sera mise à prix à 14 millions de dollars, lançant la ville entière à ses trousses.

Mais bon, on parle quand même de John Wick, et ce n’est pas une petite broutille pareille qui va le démoraliser, même si on sent bien que parfois, il ne refuserait pas une petite sieste.

 

Un film qui apporte tout ce qu’il manquait aux deux premiers épisodes. À savoir des ninjas et des sabres.

 

Les points positfs :

— Le casting des personnages secondaires, moins impressionnant sur le papier mais nettement plus efficace que dans The Dead Don’t Die. Mention spéciale à Angelica « Morticia Addams » Huston à laquelle on ne s’attendait pas, et Mark Dacascos qui sort certaines des répliques les plus géniales de toute la franchise.

 

— Halle Berry a tiré des leçons de Catwoman en lâchant les félins au profit de l’élevage de bergers allemands entraînés à viser les couilles. Ça lui réussit vachement mieux.

 

— L’image est belle, les combats fluides et créatifs, l’éclairage brillant et coloré. Chaque scène, chaque décor a une identité propre. On sent bien que derrière la première carrière de cascadeur de Chas Stahelski, il y a un sens de l’esthétique et de ce qui fonctionne dans le cinéma d’action. Le tout certainement couplé à une bonne grosse frustration accumulée pendant des années passées à bosser pour les autres sans avoir son mot à dire.

 

— Marc Dacascos (encore), dans un rôle pas prévu pour lui, mais qui le tient mieux que quiconque. Plutôt que de faire des campagnes pour réécrire Game of Thrones, lancez plutôt une pétition pour un prequel sur le personnage de Zero (si, c’est comme ça qu’il s’appelle, c’est écrit dans les crédits de fin).

 

— C’est probablement le seul film au monde qui réussit à glamouriser le travail dans l’administration.

 

Et des chevals, aussi.

Les points négatifs :

— Il sort quand le numéro 4 ? Ça devient long, un peu.

 

— La densité du scénario et la profondeur des personnages n’étaient pas exactement le point fort de la série, mais là, l’intrigue est clairement un prétexte pour mettre en images un beat them all bien bourrin et jouissif (dans cet épisode on a même le droit aux ennemis blindés qui ne crèvent que quand on leur tire 12 balles dans la tête, et des mini-boss de fin de niveau interprétés par les mecs de The Raid).

 

— La séquence au Maroc est peut-être un peu longuette, en plus de copier le sketch « Jésus 2 » des Inconnus (« Vous voyez cette dune ? Allez voir là-bas si j’y suis »)

 

— John Wick déçoit un peu dans sa tendance à jouer le mec qui joue en respectant les règles, quand c’est justement un acte de rébellion qui l’a amené dans cette situation. Alors on ne va pas le comparer à Boris Johnson, artisan démissionnaire du Brexit, mais l’idée est là.

 

Keanu et Halle quand ils promènent leurs chiens, c’est autre chose que quand tu vas aux Buttes Chaumont avec ta petite pelle à merde et ton sachet Toutounet.

 

Le saviez-vous :

— Il a été question d’utiliser un Minitel © pour les scènes administratives chez les opératrices tatouées. Mais l’idée a été abandonnée, tout le monde trouvant ça peu réaliste, même dans un film où 50% de la population est constituée de tueurs à gages.

 

— Si jamais vous deviez vous battre avec un basketteur serbe de 2 mètres 20, sachez que vous pouvez le buter avec un exemplaire de Ciné Club Sandwich. ACHETEZ-LE.

 

Les conditions idéales pour regarder le film :

Dans un endroit calme, comme une bibliothèque ou un musée, avec un chien sur les genoux, un costard pare-balles et des flingues, beaucoup de flingues à portée de main.

 

Éliminer John Wick ? Pas de sushis ! (lol mdr)

 

Ce qu’on retient du film

Pourquoi est-ce qu’on s’est tapé des films d’action gris/moches/illisibles/tournés à la shakycam/avec 70 plans par minute pendant des années ? Un ou deux à la rigueur, c’était rigolo, les Jason Bourne sont plutôt réussis, les Taken font un super plaisir coupable, mais les John Wick sont les seuls qu’on puisse regarder à la suite sans vomir ses coquillettes jambon.

 

Si vous avez aimé John Wick : Parabellum, vous aimerez aussi :

  • Faire la liste des gens qui vous doivent un service, ça peut toujours servir.
  • Le Pacte des Loups, où Mark Dacascos parle moins, mais où il a des cheveux.
  • The Raid, et dans une certaine mesure The Raid 2

4 réflexions au sujet de « Ciné Club Sandwich — John Wick Parabellum »

  1. J’ai vu les deux premiers (en streaming). Un film avec un scénar inexistant et des personnages sans profondeur mais avec une esthétique à la John Wick, pour moi c’est comme des toilettes avec une vaporisation d’Air Wick, l’ambiance est peut-être moins désagréable mais ça reste des chiottes quoi.

  2. Le prequel de Zero, avec le jeune Marc Dacascos, n est ce pas plutot « Crying Freeman » ? J y mettrais mon doigt à couper….

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