Ciné Club Sandwich — Spider-Man : New Generation

Notation :

Comic book : +++
Graff : +++
Manga : ++
Papa qui fout la honte : + + + + +
Avoir les mains qui collent mais c’est pas ce que vous croyez : – – – – –
Crise d’adolescence : + + + +
Placement de produit : +++++
Risque d’overhype : —–
Avoir le Fisk au cul : – – – –

 

Qu’est-ce que ça raconte :

Après être apparu dans plus de 22 longs métrages depuis le début des années 2000, Spider-Man fait son retour tant attendu sur grand écran. Mais cette fois-ci, c’est dans un film d’animation. Autre originalité, ce film nous propose de suivre les aventures de Miles Morales, qu’on présente toujours comme « Le Spider-Man noir » 8 ans après sa première apparition dans une bande dessinée, alors qu’on pourrait juste dire « ben c’est Spider-Man quoi » comme si c’était parfaitement normal. D’ailleurs, ça serait peut-être pas plus mal.

En dehors de la traditionnelle origin-story qui nous apprendra comment notre héros a chopé ses pouvoirs (contre toute-attente, ce n’est pas en se faisant mordre par un pangolin), Miles sera également confronté à une histoire cheloue de dimensions parallèles qui fusionnent et rencontrera ses nombreux doubles : un Peter Parker clodo-dépressif, Spider-Woman, Spider-Cochon, un Spider-Robot sorti tout droit d’un anime japonais ou encore un Spider-Nicolas Cage qui botte des culs de nazis dans les années 30.

Vendu par son affiche comme « l’évènement familial de fin d’année », le film se prend une belle petite branlée au box office français, ces connards de gosses préférant aller voir le Grinch ou Astérix. Et c’est bien dommage car c’est probablement un des films de super-slips les plus originaux et rafraîchissants qu’on ait vu depuis un moment (et peut-être bien le meilleur film d’animation de l’année tout court avec les Indestructibles 2).

 

Sur cette image, le 6ème sens arachnéen de Peter Parker s’active au moment où la bande annonce de All Inclusive sort sur YouTube.

 

Les + :

  • Si vous en avez marre de l’habituelle formule Disney-Marvel et de ses films interchangeables, vous allez voir un truc vraiment original, avec une idée visuelle toutes les trois secondes, à tel point que vous pourrez probablement découvrir de nouveaux trucs au bout de 12ème visionnage.
  • Au scénario, on retrouve Phil Lord (du duo Lord et Miller, responsables de la Grande Aventure Lego, Lego Batman ou de 21/22 Jump Street) et ça se ressent puisque le film est très drôle.
  • Le film évite aussi l’overdose d’humour meta pour faire genre on est trop des malins (c’est pas comme Deadpool quoi) et le fan service bête et méchant. Du coup, il reste accessible, pour les fans comme pour ceux qui n’en ont rien à battre de Spider-Man.
  • Le Peter Parker qui fait office de mentor à Miles a du bide, vit dans un appartement dégueulasse, et passe ses journées à manger des pizzas ou à pleurer dans sa baignoire.

 

Personnellement, j’étais heureux d’avoir enfin un super-héros à qui m’identifier.

 

  • La musique est chouette, que ce soit le score de Daniel Pemberton ou la bande originale (si vous n’êtes pas allergiques au hip hop).
  • Nicolas Cage double un personnage dans la VO et c’est très rigolo. La VF est bonne aussi malgré la présence d’Olivier Giroud et Presnel Kimpebe au casting (rassurez-vous, ils ont 5 répliques à eux deux). C’est quand même quelque chose d’extrêmement étrange, en 1998 personne n’avait proposé à Stéphane Guivarc’h et Franck Leboeuf d’incarner des personnages dans Mulan.
  • Le générique de fin est très réussi et vous fera dire que parmi tous les noms de gens qui bossent dans l’animation qui défilent, il y a quand même des gens bien talentueux. Qui mourront probablement dans l’anonymat.
  • Ce film contient à la fois le meilleur caméo de Stan Lee et la meilleure scène post-générique vue dans un film Marvel.

 

Autre point fort : si vous allez voir ce film et qu’il marche, ça peut faire rager des cons.

 

Les – :

  • — Si vous êtes épileptique, vous allez probablement mourir pendant la séance.
  • — Ça va très très vite et si vous rentrez pas dedans dès le début, vous risquez d’avoir l’impression de poursuivre un TGV avec une trottinette électrique pendant deux heures.
  • — Certains personnages auraient peut-être mérité un peu plus de développement, notamment un méchant ayant un rôle crucial dans l’histoire.
  • — Il y a 112 plans sur les Jordans de Miles Morales. On a l’habitude des placements de produits dans les films, mais vous abusez un peu là.
  • — La morale du film, c’est que tout le monde peut-être Spider-Man. Alors que si vous n’êtes ni mordu par une araignée radioactive, ni capable de construire une technologie permettant de lancer des toiles d’araignées hyper-résistantes, vous n’avez aucune chance de devenir Spider-Man. C’est donc complètement con.
Si vous vous faites un costume Spider-Man, pensez à mettre un trou dans le masque au niveau de la bouche. Ça vous évitera de vous arrêter tous les 100 mètres pour respirer.

 

Le saviez-vous :

  • De grands pouvoirs impliquent… ouais ta gueule.
  • Si Lord et Miller n’avaient pas été virés pendant le tournage, peut-être que Solo : A Star Wars Story aurait été aussi bien que ça.
  • Dans une dimension parallèle, ta vie est sans doute toujours aussi nulle.

 

Les conditions idéales pour regarder ce film :

  • Entre deux séances d’arts plastiques dans les égouts avec Tonton.
  • Dans une dimension où Le gendre de ma vie ne va pas faire plus d’entrées que ce film.

 

Quand t’as pas d’abonnement RMC Sport et que tu mates la Champions League dans la rue sur les télés d’un magasin hifi.

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