Ciné Club Sandwich – Terminator : Dark Fate

Terminator : Dark Fate de Tim Miller (2019)

 

Pourquoi tu tiens tellement à aider cette fille ?
– Parce que j’ai été cette fille. Et ça craint.

Notation :

Choix de vie : ++
Obsolescence programmée : –

Chips : +++++++++++++

Munitions : ++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Alcool : pas assez

 

 

Une petite pensée pour toutes les filles qu’on appelait « Princesse Sarah » à l’école alors qu’elles avaient un autre modèle en tête : ça s’est pas si mal passé finalement, non ?

 

Le synopsis :

Grâce au trio de choc de Terminator 2, le jugement dernier n’a jamais eu lieu, et l’Humanité a survécu à une menace qu’elle n’avait jamais connue. Ça ne veut pas dire que ses problèmes ont disparu pour autant. Le futur a été modifié (exit Skynet, bonjour Legion), mais on ne change ni de technique, ni de machine à remonter le temps. Dani Ramos (Natalia Reyes), une jeune Mexicaine, devient ainsi la cible d’un nouveau Terminator superbalèze (Gabriel Luna), et par la même occasion la protégée de Grace (Mackenzie Davis), sorte de GI Joe du futur. Décidées à survivre mais plus ou moins douées selon les moments, elles croisent Sarah Connor qui va pas très bien, et Arnold dans le rôle de Schwarzie, dans un futur alternatif où il s’est lancé dans l’industrie textile plutôt que la politique.

 

 

Points forts :

  • La première scène (qu’on ne spoilera pas au cas où les 3 personnes restantes intéressées par ce film ne l’aient pas encore vu), une décision plutôt courageuse, faut bien le reconnaître, ainsi qu’une maîtrise acceptable du rajeunissement des acteurs.
  • Sarah Connor. Sauveuse de l’humanité, seule, vieille, énervée, alcoolique, et grande mangeuse de chips. L’identification est quasi totale.
  • Si Terminator : Dark Fate avait été un film français, Grace aurait été jouée par Adèle Haenel qui, en plus de défoncer les gars qui font du mal aux jeunes filles, sait décapsuler une bouteille de bière avec les dents.

 

 

« Nan mais elle me veut quoi la grande asperge avec son air perdu et sa coupe de Mireille Matthieu ? Si j’avais pas combattu toute ma vie, tu pourrais ni ouvrir un compte bancaire, ni porter ton marcel sans soutif alors tu vas me montrer un peu de respect ! »

 

 

  • Certains commentaires de haters se concentrent sur le fait que le trio de tête du film soit féminin, et que “ça va bien le girl power 2.0, #MeToo et les SJW”. Franchement, rien que pour faire râler ces gens-là, ça valait le coup.
  • Les scènes de bagarre, plutôt lisibles et créatives. Les personnages doivent régulièrement improviser avec ce qu’ils ont sous la main. Parfois c’est un peu gros, mais on marche quand même.
  • Le méchant Terminator qui se rend compte que s’il est poli et discret, ça marchera mieux, et évolue en ne tuant pas forcément toute personne qui croise son chemin. Il fait même des blagues, ça surprend.

Points faibles :

  • L’explication de la première scène. On sent bien que le film essaie de réparer des erreurs passées, mais les motivations ne sont pas toujours ultra cohérentes.
  • Le scénario qui se contente de recycler les intrigues générales de T1 et T2. Comme les autres films de la série, en somme.
  • Le fait d’avoir détruit le gentil Terminator à la fin de T2 a obligé James Cameron à trouver une autre explication pour faire évoluer un autre T-800, et elle est plutôt vaseuse. Dommage, parce que le postulat de départ où le cyborg se retrouve libre, sans cible ni commande car Skynet a disparu, est plutôt intéressant.

 

 

Le T-800 libre de choisir entre la violence armée et la machine à coudre. Franchement, je comprends qu’il hésite.

 

 

  • Entre la scène climax dans les boyaux d’un barrage hydroélectrique et les options de Grace, on se dit que Tim Miller (pourtant réalisateur de Deadpool) semble frustré de pas avoir bossé sur X-Men 2 ou même un Wolverine. C’est quand même cocasse.

 

 

Le Saviez-vous ?

L’enveloppe organique du T-800 n’est pas à l’abri du vieillissement, ce qui est quand même un peu con pour un robot. C’est expliqué dans Terminator – Genisys, mais comme personne ne l’a vu et que Dark Fate se comporte comme si les autres films n’avaient jamais existé, autant prévenir.

 

 

 

Les conditions idéales pour regarder ce film :

Au Texas, armé jusqu’aux dents, en attendant la fin du monde qui finira bien par arriver quoiqu’on fasse, manifestement.

 

 

Ce qu’il faut en retenir :

On regrettera bien d’avoir filé 50 balles et 900 Terabytes de données aux assistants Amazon et Google, quand ils prendront conscience et décideront que ben l’Humanité, c’est plutôt bof et qu’il faut la détruire. Réfléchissez bien ; la survie de l’espèce est-elle plus importante que la possibilité d’allumer la lumière chez soi en chantant « Barbie Girl » ?

 

 

Sarah Connor n’est jamais à court d’armement, mais quelque chose me dit qu’elle ne fait pas ses courses pendant Black Friday.

 

Vous aimerez aussi :

6 réflexions au sujet de « Ciné Club Sandwich – Terminator : Dark Fate »

  1. Déjà plus à l’affiche. Dommage, j’aurais voulu le voir rien que pour Linda Hamilton. Depuis Terminator 2 (cette scène ou elle fait des tractions dans sa cellule!) elle aura été, pour moi, une des rares « tough girls » du cinéma d’action a être vraiment crédible.

    1. Alors pour être tout à fait honnête, elle en fait un peu des caisses, mais ça reste LA meuf qui m’a réconciliée avec mon prénom quand, petite, on m’appelait Princesse Sarah (bleeeuargh) dans la cour de récré, je pourrai jamais être objective avec Linda Hamilton.

  2. Hello les gens,

    Le vilain Terminator de cette petite daube n’est pas joué par un certain Ramos mais par Gabriel Luna, déjà croisé en Ghost Rider dans Marvel’s Agents of Shield…

    Juste en passant…

    Vous êtes très cool à lire.

    Gh

      1. Le Ramos en question n’est autre que le nom de famille de l’héroïne latina du film, la Sarah Connor 2.0…

        L’erreur était assez simple à commettre!

        Gh

Laisser un commentaire