La saison 1 de l’affaire Benalla est vraiment incroyable. Des dialogues bien ficelés, beaucoup de rebondissements, quasiment aucun temps mort. Mais la force de la série réside surtout dans la profondeur de ses personnages. Qui aurait cru qu’un acteur comme Gérard Collomb tiendrait autant la route ? On l’avait vu dans des petits rôles, des nanars connus par quelques connaisseurs, mais là c’est la révélation ! Un talent comique à mi-chemin entre Darry Cowl et Homer Simpson et qui n’en finit plus de surprendre.
Qui aurait pensé que Christian Jacob réussirait à enchaîner autant de joutes verbales surjouées dans la plus pure tradition des Tontons Flingueurs ?
Deux commissions d’enquête parlementaire, une presse qui creuse et sort des scoops à la vitesse de l’éclair, on se croirait dans Les Hommes du Président. Il faut aussi qu’on parle de ce cliffhanger de gros bâtard. Le personnage principal qui avait disparu depuis une semaine fait son apparition en plein repas de famille et menace de casser la baraque avant d’entonner La Marseillaise. Là c’était un peu too much, j’ai cru que Christian Clavier allait arriver pour marier sa fille avec un député macroniste
Maintenant que va-t-il se passer dans la saison 2 ? Je croise les doigts pour que des personnages secondaires fassent leur apparition et pimentent un peu l’intrigue. On voit trop peu Nadine Morano et Laurent Wauquiez à mon goût. Il faudrait aussi d’avantage d’action. À part la scène d’introduction où un admirateur de Charles Pasqua tabasse un couple de « gauchisses », on a rien vu du tout ! Les joutes verbales sont chouettes mais on reste un peu sur notre faim. On veut du sang. Pourquoi pas un combat de MMA entre Guillaume Larrivé et Emmanuel Macron arbitré par François Ruffin (qui en tirerait aussi un documentaire, un numéro spécial de Fakir et un livre). Il va falloir innover pour surprendre un public de plus en plus exigeant. Bref, je ne sais pas vous mais moi j’ai trouvé mon programme de l’été.
Après, on va pas se mentir, pour moi la fin idéale, c’est la prise de pouvoir de Jean-François Copé qui, dans l’euphorie, nomme François Fillon premier ministre, parce que pourquoi pas. J’y crois de tout mon cœur.
C’est court, et c’est bien comme quoi la taille n’est pas tout. Il y a moins de pains grammaticals (sic) que chez tes potes. Encore bravo.
Et la fin c’est du Margaret Atwood
J’ai écouté une bonne partie de l’audition de Gérard Collomb par la commission d’enquête parlementaire sur France Info et je me rappelle qu’un des députés lui a demandé très sérieusement pourquoi les forces de l’ordre n’étaient pas intervenu lorsque Benalla a brutalisé ce manifestant(j’ai oublié le nom de ce comique).Bien sur Collomb a répondu à côté comme pour la moitié des question mais on a eu la réponse (si besoin était)grâce à la vidéo diffusée par Médiapart: les forces de l’ordre attendaient patiemment leur tour pour démontrer d’un bon coup de genou dans la gueule du manifestant leur professionnalisme face à l’amateurisme de Benalla.