Mini-série en 6 épisodes de Hulu et Sky Italia (diffusé sur Canal +)
Adaptation du roman Catch-22 (1961) de Joseph Heller
The enemy is anybody who’s going to get you killed, no matter which side he’s on, and that includes Colonel Cathcart.
Notation :
Nombre de missions restantes : ++
Nombre de missions restantes : +++++
Nombre de missions restantes : ++++++++++
Disclaimer :
Attention, cette série n’est pas une comédie. Enfin si vous la regardez comme une comédie, vous serez déçus. C’est un drame dans lequel on rit parce qu’il faut rire si on ne veut pas devenir fou. Vous aurez peut être lu ici et là des comparaisons avec la série M*A*S*H. Même si l’humour absurde et noir peut y laisser penser, on est plus proche d’un Apocalypse Now ou d’un L’Antre de la Folie.
Attention, cette image ne contient ni Goose ni Maverick.
Synopsis :
John Yossarian dit « Yoyo » (Christopher Abbott) est un jeune homme qui n’a pas trop le choix et va devoir partir à la guerre. Alors, foutu pour foutu, il se dit que s’engager en tant que bombardier c’est pas si mal. La formation est très longue et lorsqu’il l’aura enfin complétée, avec un peu de chance la guerre sera finie. Parce que Yoyo ne veut pas mourir. Ce n’est d’ailleurs pas qu’il a peur ou qu’il ne veut pas faire la guerre. C’est juste qu’il ne veut pas mourir.
Tous ses choix qu’ils soient censés ou complètement cons n’ont pour but que de le faire rentrer le plus vite possible chez lui. Seulement voilà, sur l’ile de Pianosa (théâtre des opérations en Italie), tout ne se passe pas comme il le souhaiterait. Entre des supérieurs fous, des camarades insouciants, un aumônier qui ne parle que de la mort et un docteur philosophe, Yoyo va tout tenter pour rester en vie.
Chaque épisode de cette mini-série est alors l’occasion pour lui de se prendre des baffes métaphoriques en pleine tête… et des missions en plus à effectuer. Seulement combien de temps pourra-t-il résister à la folie qui guette tous les hommes en temps de guerre ?
Points forts :
- La photographie, la lumière chaude de l’Italie, les costumes des années 40 et la musique jazzy sont absolument superbes. Si vous n’avez pas envie de pâtes avec deux trois tomates fraiches et un filet d’huile d’olive avant la fin de la série, vous n’êtes pas normalement constitués.
- Toute la série et tous les épisodes sont construits autour du Catch-22 (un paradoxe impliquant que pour sortir d’une situation de perdant, vous devez être perdant à l’arrivée). Et quand vient la fin de l’épisode, chaque action l’ayant précédé prend tout son sens.
- Tous les personnages sont poussés et très bien développés. Ça va du tenancier de bordel italien, aux gamins du syndicat. Et on se prend même d’empathie pour des personnages qui n’apparaissent que quelques minutes.
Et après on va nous expliquer qu’une famille c’est un papa et une maman. Alors qu’un colonel, un responsable du mess, des tomates et deux enfants italiens et c’est le visage même du bonheur.
Points faibles :
- On voit trop peu Hugh Laurie à l’écran.
- En vieillissant, le jeu d’acteur de George Clooney (qu’on voit peu, finalement) se rapproche plus d’un Louis de Funès que de sa période Nespresso.
- Les scènes de bombardement ne sont pas toujours très lisibles.
Le saviez-vous :
Quand vous êtes nu, le seul endroit sur lequel on peut vous accrocher une médaille, c’est la casquette.
Les conditions idéales pour regarder cette série :
Chez vous dans votre canapé, parce que vous n’avez pas encore de nazis à combattre pour le moment. Mais quand le jour viendra faudra pas venir vous plaindre qu’on vous rajoute sans cesse des missions.
« Dites, vous vous foutez de moi non ? »
Ce qu’il faut en retenir :
Quoi que vous fassiez, si vous n’avez pas de pouvoir de décision, vous ne pourrez être que spectateur de votre vie.
Vous aimerez aussi :
- Lancer des boomerangs et vous les prendre en pleine tête
- Le syndicat
- Vous balader à poil