Alpha de Albert Hughes (2018)
ALPHA ! MANGER !
Notation :
Chasse : ++++++
Pêche : +
Nature : +++++
Tradition : —–
Le synopsis :
Keda (Kodi Smit-McPhee) est un jeune garçon à peine pubère qui opterait probablement pour le véganisme s’il avait le choix et dont le papa Tau ( Jóhannes Haukur Jóhannesson) est le chef d’une tribu préhistorique qui à l’air somme toute assez florissante. L’hiver arrive bientôt et une grande chasse se prépare afin de faire des provisions pour tout le clan. On est quand même à l’ère glacière et on sent que l’hiver ça doit pas trop rigoler. Tous les hommes se préparent donc et les ados passent l’équivalent du bac de l’époque pour pouvoir faire partie du groupe de chasseur. L’épreuve principale mais surtout unique est de réaliser une pointe de lance en silex. Notre jeune héros s’en sort plutôt bien puisqu’en plus d’être accepté, il a le droit de se faire copieusement tabasser par tous les perdants dans ce qui semble correspondre à une remise de diplôme préhistorique.
Après un trek de plusieurs jours pour rejoindre leur frigo, le groupe arrive enfin sur le lieu de la chasse. Seulement, tout ne se passe pas comme prévu pour Keda. Ayant omis de mettre son gilet jaune, un bête accident le sépare de son groupe et le voilà seul, blessé pour affronter le retour à sa yourte. Tous les dangers de la terre de cette époque le guettent, du rhume au moindre lapin. La rencontre avec une meute de loup et Alpha (Chuck) va changer son destin à jamais. Et celui de l’humanité toute entière au passage.
Les + :
- Le loup « Alpha » est superbe et est probablement le meilleur acteur du film
- Kodi Smit-McPhee n’a pas un rôle facile mais on arrive finalement presque à s’attendrir pour ce jeune homme qui veut tellement rendre son papa et sa maman fiers de lui. Son passage d’enfant à adulte est quand même pas des plus faciles et il s’en tire avec les honneurs.
- Si vous suivez bien, vous apprendrez à faire du feu, chasser le sanglier avec votre teckel, tailler des pointes de silex et vous diriger grâce aux étoiles. Le tout par -20°C.
Les – :
- Le langage parlé à l’écran a été inventé spécialement pour le film. Il est impossible de suivre les conversations hautement philosophiques des hommes préhistoriques sans lire le sous-titrage.
- Il faut vraiment faire abstraction de beaucoup de détails scénaristiques. Moundir n’aurait par exemple pas survécu à la moitié du quart des péripéties de notre héros. Peut être à la scène du ver de terre, mais c’est pas certain. Ah les bottes à semelles en caoutchouc et les écharpes tricotées à l’age de pierre aussi.
- A part Keda, les personnages s’appellent tous par une lettre grecque (Tau, Nu, Sigma, Rho etc…). C’est tellement moins classe que Pierre.
Le saviez-vous :
Toutes les races de chiens existant sur terre sont descendantes directes des premiers loups qui ont été apprivoisés. A force de ténacité, de sélection, de respect de la lignée, l’homme a fini par créé des bêtes qui ne peuvent plus marcher toutes seules, respirer correctement ou encore qui vous bavent partout sur les genoux quand vous êtes à table. Comme quoi la pureté de la race, c’est quand même pas un programme super alléchant.
Les conditions idéales pour regarder ce film :
Affalé dans votre canapé bien cosy, en caressant tranquillement votre labrador alors qu’un feu de cheminée réconfortant vous réchauffe le corps.
Ce qu’il faut en retenir :
- Si vous voulez vous faire des amis, donnez leur des bons coups de couteau, ils vous en seront éternellement reconnaissant.
- Les vidéos de plongeon à Acapulco vous sauveront peut être la vie un jour
Si vous avez aimé ce film, vous aimerez :
- Le Youki de Richard Gotainer
- Mirza de Nino Ferrer
- Le Chihuahua de Beverly Hills
- Le poil de chien sur la banquette arrière de votre voiture
C’est bien, mieux que les joints de pierre, mais de la même utilité: on peut voir ça où?
Il passe encore en salle du coté de Bègles. Sinon, il sera dispo en dividi et blouray le 9 janvier juste après les fêtes quand plus personne ne voudra l’offrir de toute façon. Mais si on a un minimum de savoir vivre, on n’offre pas ce film à un.e ami.e ou alors un.e qu’on n’a pas vu.e depuis fort longtemps et qu’on n’a pas forcément envie de revoir tout de suite .
Le meilleur moyen reste donc de trouver une source alternative de diffusion et ça il y en a un paquet.
Ce film risque de tomber dans l’oubli car dans la catégorie navet préhistorique dominée par 10000 de Roland Emmerich il y a eu du gratiné. Notamment le féministe Clan de la Caverne des Ours ou une Homo Sapiens jouée par Daryl Hannah tenait tête aux hommes de Néandertal. Un film qui en ces temps de #MeToo et #BalanceTonPorc « mériterait » d’être redécouvert.
Vous avez bien oublié votre imagination et la part de votre pureté d’enfance. Que de commentaires lamentables et tristes. C’est mon avis comme vous pouvez avoir le vôtre. Qu’importe les invraisemblances, il ne semble pas que vous ayez perçu ne fût ce qu’un tout petit message positif de cette démonstration de nos quêtes personnelles. Ce film reste un beau conte. C’est ainsi que je l’ai perçu.
Je ne sais vraiment pas quoi vous répondre. J’ai vu ce film il y a plus de 6 mois maintenant et je n’en ai que deux souvenirs marquants. D’une part le plongeon d’une falaise dont même les meilleurs plongeurs du monde ne sortiraient pas vivants. Et ensuite la chute dans l’eau glacée au milieu d’un lac tout ça parce que la glace s’est brisée (en plein hiver à l’ère glacière). Il s’agit d’un bain forcé dans lequel le héros perd toutes ses affaires alors qu’on le voit faire un feu tranquillou deux minutes après au milieu d’une forêt (qui n’existait pas le plan d’avant).
Alors bon je veux bien qu’il ne meurt pas d’hypothermie, ou d’autres trucs hein, mais mon âme d’enfant préfère nettement relire croc blanc ou d’autres beaux contes avec des gros toutous ou sur le passage à l’age adulte. Après comme vous dîtes, c’est mon avis et si le film vous a plu, c’est bien le principal.