Tomb Raider de Roar Uthaug (2018)
Notation :
Seins triangulaires : – – – –
Résistance aux blessures, à la fatigue et à la mort : +++++++++
Adresse au tir des PNJ : – – – –
Fond vert : +++++
Grosses ficelles : ++++++
Quand tu cours comme Tom Cruise pour essayer d’avoir un article élogieux sur l’Arrière Cuisine.
Le synopsis :
Lara Croft (Alicia Vikander) a vécu une enfance difficile. Après le décès de sa mère, elle doit composer avec les absences répétées de son père Richard (Dominic West) qui semble décidé à rédiger une sorte de Routard des endroits que même Bear Grylls n’oserait pas visiter. Lors d’une énième expédition près du Japon, Richard est porté disparu en mer et laisse derrière lui une adolescente, un manoir vide et un empire financier acquis on ne sait pas trop comment (mais probablement pas en donnant des conseils d’éducation parentale).
Sept ans plus tard, Lara est devenue une jeune femme. Alors qu’elle pourrait prendre la tête de l’entreprise familiale et toucher l’héritage, elle gagne sa vie en tant que livreuse Deliveroo. Non pas pour des raisons morales ou pour se frotter à l’école de la vie qui a tant appris à Léa Seydoux, mais parce que pour toucher le pactole, il faut qu’elle signe un document où elle reconnait la mort de son papounet. Une chose qu’elle ne souhaite pas faire puisqu’elle est persuadée qu’il est toujours vivant quelque part, probablement sur une île avec Michael Jackson et Tupac.
Après une nouvelle galère dont doit la tirer sa tutrice (Kristin Scott Thomas), elle finit tout de même par se résigner (parce que bon, la coloc’, ça va bien deux minutes) et s’apprête à tuer (métaphoriquement, calmez-vous) son père pour de bon. Mais là, surprise, juste avant qu’elle ne signe, le notaire fait une boulette et lui donne le puzzle chinois légué par Richard dans son testament. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Wesh wesh les amis, Deliveroo c’est de l’esclavagisme moderne hein ! », elle l’a résolu et tombe sur une énigme et une clé.
Et tout ça, ce n’est que les 20 premières minutes. Au rythme soutenu (et relou) d’un rebondissement tous les 5 plans, elle part sur les traces de son père, et plus précisément sur une petite île hostile près du Japon où il a été vu pour la dernière fois. Une île sur laquelle il a enquêté et où, selon ses notes, est enterrée une déesse maléfique qu’une vilaine compagnie capitaliste souhaite ressusciter.
Son bateau a coulé près du Japon mais Lara Croft nage tellement bien qu’en trois brasses elle est arrivée en Bretagne.
Points forts :
- La plus belle cinématique de l’histoire des jeux-vidéo.
- Alicia Vikander qui fait des tractions.
- Alicia Vikander en débardeur.
- Alicia Vikander en Perfecto.
- Alicia Vikander.
- Plus sérieusement, contrairement à ce que certaines critiques ont pu laisser entendre, Alicia Vikander est parfaite dans le rôle de Lara Croft. Forte sans être complètement cheatée (elle passe plusieurs moments compliqués dans des combats au corps à corps), elle réussit à être touchante et assez attachante. Les aigris nostalgiques de la plastique originale de Lara Croft et sa poitrine pixelisée n’ont qu’à aller stimuler leur imagination érotique en matant des avatars Minecraft.
- Les méchants ont des têtes de méchants, ce qui est toujours bien pratique pour les reconnaître dans un film très fin et subtil comme celui-ci.
- Les Japonais ont tous des têtes de Japonais. Heureusement, celui qui a un rôle important est beau, ce qui permet de le différencier des autres.
- Entre Tomb Raider et Assassin’s Creed, les (futurs) enfants d’Alicia Vikander et Michael Fassbender ont de bonnes chances d’avoir une PS4 à la maison.
- Roar est un prénom très rigolo, même pour un Norvégien.
Alicia Vikander aime tellement la MUSCU qu’elle ne fait même pas gaffe à Sting juste à côté dans la salle.
Points faibles :
- Heureusement qu’on ne s’attend pas à un grand film en allant le voir car il y a quand même pas mal de passages un peu grotesques. Il manque globalement deux choses dans le scénario : des trucs qu’on ne voit pas venir 20 minutes avant, et des points de sauvegarde.
- Lara Croft aurait pu tirer du décès de ses parents une motivation pour faire quelque chose de positif. S’entraîner comme une dingue pour devenir Batman par exemple. Quand on est orphelin et qu’on hérite d’un manoir et d’un empire financier, c’est quand même la moindre des choses normalement.
- Le méchant (Walton Goggins) passe son temps à se plaindre qu’il se sent seul et qu’il n’a personne à qui parler alors qu’il doit y avoir à peu près cinquante personnes qui sont sur l’île avec lui. Soit il est vraiment très hautain et ne veut parler à personne. Soit il est vraiment très con et personne ne veut lui parler. Sachant que le plus probable est une combinaison de ces deux explications.
- Au passage, soulignons que Walton Goggins joue très bien le mec qui s’ennuie. Ou plus probable, il se faisait lui-même vraiment chier sur ce tournage et n’a pas eu à se forcer pour jouer son rôle.
- Lu Ren (Daniel Lu) habite Hong-Kong et parle donc probablement cantonais. Mais quand il s’agit de parler aux esclaves japonais à voix basse, pas de problèmes. Ok ils se ressemblent tous mais normalement si ça n’est pas des Chinois de Chine, ça change tout.
- Vue la façon dont Lara conduit son vélo quand elle fait ses livraisons, on n’ose pas imaginer l’état dans lequel la bouffe arrive au client. Et après les jeunes s’étonnent de ne pas trouver de travail.
- La seule chose esthétiquement réussie du film, c’est la plastique d’Alicia Vikander. C’est la seule chose qui n’a pas été faite par ordinateur aussi apparemment.
- Les blockbusters ont pour habitude d’avoir une chanson de merde au générique. Mais Tomb Raider repousse les limites en proposant comme hymne de fin un remix de Survivor des Destiny’s Child en mode « J’apprends à me servir de Garage Band mais je ne sais pas régler les basses ».
- Roar Uthaug a des dossiers sur Nick Frost et a menacé de les sortir. C’est en tout cas la seule explication possible à sa participation au film, dans un rôle où il est encore moins utile que le soldat de dos qui se fait éliminer comme une merde au bout de trois quarts d’heure.
Le Saviez-vous :
Si Shining s’était déroulé dans le manoir des Croft, le petit Danny Torrance aurait vachement galéré à semer son père dans le labyrinthe.
Allez ma Chérie, va te cacher. Je pars chercher ma hache et je reviens dans 10 minutes.
Les conditions idéales pour regarder ce film :
Pas dans un bateau, un avion ou un couloir sombre avec des dalles piégées. Ni avec un militant anti-vaccin (mais ça, ça vaut pour n’importe quel film).
Ce qu’il faut en retenir :
- Quand quelqu’un vous demande quelque chose dans son testament, faites-le.
- Les voleurs hongkongais sont vachement moins bons que les nôtres. En tout cas, on n’a jamais vu une Asiatique se faire arracher son sac dans le métro puis poursuivre le voleur pendant 10 minutes dans les couloir de Châtelet pour lui mettre une branlée.
- Faites attention où vous mettez les pieds, vous risquez de vous faire embrocher très fort.
- On peut en faire des choses avec un rein perforé !
Si vous avez aimez ce film, vous aimerez aussi :
- Le crossfit.
- Rouler en Vélib’.
- Faire des puzzles.
- Donner une petite tape amicale sur l’épaule de votre enfant puis vous barrer six mois à l’autre bout du monde.
- Sortir un arc pour défoncer 15 mecs qui, eux, ont des Kalashnikov.
- Vous imaginer quelques instants dans la peau de Lara Croft en sortant de la séance, puis manquer de vous péter la cheville en ratant une marche dans les escaliers.
5 flèches, une trentaine de gardes : ça devrait le faire.
Décidément, j’aime le Stagiaire !
T’es tomb’ raidingue de Mme vikander?
Faut arrêter cette comédie, bonjour je reprends la suite mais ne vous inquiétez pas j’ai vais tâcher de désacraliser tout le passé en le supprimant sans rien ajouter comme valeur , en conséquence un déferlement de déconstructions avec acharnement sur une merde intersidérale