War de Siddharth Anand (2019)
« Tu m’as appris tout ce que je sais… Excepté la trahison »
Notation :
Ralentis : +++++++++++
Accélérations : +++
Patriotisme : +++++
Amour filial : Ça dépend
Homo-érotisme : Carrément plus que prévu
Le synopsis :
Kabir (Hrithik Roshan), sorte de James Bond indien envoyé en mission pour buter un mec gradé chez Daesh décide de tuer un autre gars à la place, se mettant au passage sa hiérarchie à dos. Khalid (Tiger Shroff), son meilleur élève se lance à sa poursuite, pour l’Inde et la fierté de sa mère. 89 flashbacks et 2 chansons plus tard, on apprend que parfois, les apparences sont trompeuses.
Un film qui donne à la fois des tas d’impressions de déjà-vu TOUT en étant complètement inédit.
Points forts :
- Le film part tellement dans tous les sens qu’on n’a pas trop l’occasion de voir venir l’intrigue, alors qu’en soi, elle n’a rien de bien sorcier.
- Le duel des deux personnages principaux se joue au charisme, aux regards, aux poings et coups de pieds sautés, et à l’intelligence plutôt qu’aux dialogues.
- Les paysages, les acteurs, les actrices, l’image, les couleurs, les chorégraphies des danses ou des combats… tout est beau. À tel point que quand ça devient vraiment n’importe quoi, on est quand même sidéré.
- Khalid serre très fort sa maman dans ses bras sans retenue ni crainte pour sa virilité. Ça fait chaud au cœur, et c’est quand même vachement moins gênant que dans Tanguy.
- Le scénariste semble avoir tenté le record du monde de twists dans ce film. M. Night Shyamalan n’a pas des origines indiennes pour rien.
- La chanson principale du film, à écouter en boucle jusqu’à ce que les voisins mettent le feu. Astuce ! Elle donne aussi des idées de soirée à thème pour les grandes occasions, comme quand on rentre d’une mission victorieuse en Syrie, ou qu’on a fini sa compta :
Points faibles :
- Ils ont beau avoir fait l’effort de filmer un peu partout autour du monde, la géographie manque parfois de cohérence.
- Malgré un amour défendable pour les plans-séquence, ce n’était pas forcément très malin de tout confier à un cadreur parkinsonien. Prévoyez un cachet contre le mal de mer.
Ah oui, aussi : y’a une fille à un moment. C’est bon à savoir parce qu’au moment où elle apparaît, on avait complètement oublié que ça existe, les filles.
Le Saviez-vous ?
On l’a découvert sur le tard grâce à Baahubali, mais le cinéma indien est tout de même exceptionnel. Merci au Gaumont Stade de France qui va nous voir revenir toutes les semaines. Vous avez créé des monstres les amis.
Les conditions idéales pour regarder ce film :
- Dans la salle d’attente chez l’esthéticienne.
- Sur les écrans de la salle Fitness Park à côté du Gaumont Stade de France, sur un tapis de course ou pendant la MUSCUUUU.
Ce qu’il faut en retenir :
En Inde, personne n’a l’air surpris de voir deux gugusses aux vêtements déchirés, couverts de sang, d’hématomes et de poussière débarquer à un mariage en faisant des clins d’œils. Ça a vraiment l’air d’un pays étrange.
« Tu crois que si Tom Cruise voit ce film, il le prendra comme un challenge ? » #EntenduALaRédac
Vous aimerez aussi :
- Avoir un stagiaire enamouré qui vous regarde comme si vous aviez inventé les frites, les crêpes et les pâtes le même jour.
- Les franchises Mission Impossible, John Wick, Fast & Furious, Jason Bourne et James Bond. Visiblement, l’équipe du film les aime aussi.
- Trouver que vos amis ont « changé de tête » quand ils sortent de chez le coiffeur.
- Passer des appels téléphoniques intraçables en faisant du bricolage.
- Vous jeter sur votre fournisseur de VOD favori en tapant « Inde » ou « Bollywood » dans la barre de recherche et regarder TOUT ce qui en ressort.
- Apprendre à vous déplacer au ralenti, avec un ami accessoiriste qui tient un sèche-cheveux ou un ventilateur en face de vous.
EXCLUSIF : On a retrouvé la dernière bande de vidéosurveillance de Notre-Dame !
Une réflexion au sujet de « Ciné Club Sandwich — War »