Ciné Club Sandwich – Pathaan

Pathaan, de Siddharth Anand (2023)

Notation :

Budget cascades : +++
Budget caméos : +++++++
Budget ventilateurs : +++++++++++++++++
Budget script : –



« Si tu te pointes à une fête chez Pathaan, il t’accueillera… Avec des feux d’artifices. »

Sponsorisé par les souffleurs Dyson, et la lessive Persil

De quoi ça parle (approximativement) :


Quelque part au Pakistan, un général se voit diagnostiquer un cancer.
3 ans plus tard, quelque part en Afrique, un mec que tout le monde pensait mort se fait tabasser avant de se rebiffer, buter tout le monde et s’enfuir en volant un hélico.
4 ans plus tôt (je crois), ledit gars qu’on appelle Pathaan (Shah Rukh Khan, accompagné de son abonnement Planet Fitness et de son après-shampooing) avait créé une unité spéciale, le régiment « Syndrome Stress Post-Traumatique ».
1 an plus tard, deux scientifiques se font enlever à Dubaï par un certain Jim (John Abraham), équipé d’un certain nombre de tatouages, d’un masque à la Bane et d’un lance-missile façon Joker. On en conclut que c’est le méchant, même quand il porte un minishort blanc moulant.
Un peu plus tard, Pathaan suit Rubina, une jolie Pakistanaise (Deepika Padukone), dans un tunnel, et ils finissent par braquer des Russes.
A un moment, Salman Khan débarque avec une boîte de Doliprane.
Y’a aussi des trains, des avions, des chalumeaux, des blagues, des jetpacks, un virus très dangereux et un très beau catalogue de maillots de bains.

Alors certes, elle est superbe, c’est pas la question. Mais tu fais quoi des marques de bronzage ?

Les points forts de Pathaan :

– Le retour de Shah Rukh Khan qui a fermement l’intention de repousser les limites de la MUSCUUUUU (et de l’âge de départ à la retraite). Ca tombe bien, il s’en sort aisément. Et il est beau à crever.
On avait reproché à War d’occulter totalement l’existence du genre féminin. Ici, on a deux héroïnes, dont une vieille, et une qui met des tatanes. Tout progrès est bon à saisir.
– De nombreuses références, et de l’humour méta. Bien entendu, on n’a certainement pas tout compris, mais la plupart restent assez accessibles, et c’est rafraîchissant de voir ça sans subir Ryan Reynolds.



Les points faibles de Pathaan:

– C’est quand même un peu le bordel. En plus d’un enchaînement de twists, on a droit à une inception de flashbacks, et on a vite fait de s’y perdre. Comme dans la tignasse soyeuse de SRK, ou les yeux de Deepika.
– Il a beau être parfait dans son petit rôle, il n’est pas forcément agréable de tomber sur Salman Khan quand on ne s’y attendait pas. Ici, on ne lui a jamais pardonné Radhe, et c’est un moindre problème, considérant le pedigree du bonhomme.
– Le personnage qui s’appelle Tiger n’est pas interprété par Tiger Shroff. Et si une référence évidente est faite à un certain Kabir, Hrithik Roshan ne reprend pas son rôle.
– Le scénario part dans tous les sens, et ça a beau être divertissant, c’est un peu n’importe quoi. Cette fiche en donne quelques exemples.

Et SRK contempla la concurrence, et il se dit… « Ouaip. Ca va »

Le Saviez-vous ?


L’extrême droite indienne a appelé à boycotter ce film, essentiellement pour des histoires de couleur de bikini et d’apologie du vivre-ensemble religieux. De quoi se donner envie d’aller voir Pathaan car emmerder les nazi (même indiens), ça n’a pas de prix. En plus, l’ensemble safran n’est même pas la pire tenue portée par Deepika Padukone. Et on dit ça alors qu’elle sublimerait un sac à patates.

Ce film appartient au « YRF Spy Universe », sorte de monde Marvel des films d’actions produits par le studio du même nom, et qui inclut (sans surprise) l’immense War, et la trilogie Tiger avec Salman Khan.

D’ailleurs, si vous voulez en savoir davantage sur ledit studio, on ne peut que vous conseiller « The Romantics : Bollywood Dynasty », documentaire en 4 épisodes disponibles sur Netflix. Et promis, c’est passionnant, même quand on n’y connait rien.

Les conditions idéales pour regarder ce film :


Dans une jolie chambre d’hôtel au cœur d’une petite rue espagnole, avec vue sur la Tour Eiffel.

Ou bien dans une suite nuptiale à Moscou, en compagnie d’aviateurs alcooliques russes fans de karaoké. Quand je vous dis que ce film, c’est vraiment n’importe quoi.

Passion Mercurochrome (et placement de produits)


Ce qu’il faut en retenir :


Les soldats, c’est un peu con quand même.


Si vous avez aimé Pathaan, vous aimerez aussi :


– War, sa rivalité entre deux agents dont un traître, sa course-poursuite gelée, ses scènes d’aviation créative, et sa bagarre dans un beau décor en ruine. D’ailleurs, on retrouve tout ça ici.
– Les techniques de Gal Gadot pour récupérer des empreintes digitales dans Fast & Furious. Et tout ce qui vient des Mission Impossible, ou même des Kingsman, et qui sert dans ce film. Attention, la liste est longue.
– Constater que SRK a l’air presque plus jeune dans ce film que dans La Famille Indienne. Finalement, c’est lui qui suit les traces de Tom Cruise.

– Reconnaître les mouvements signature venus du catch, et crier « Supermaaaaaan Punch ! » pendant la séance. Eh ouais, on n’a pas toutes les ref’ du cinéma indien, mais on connaît nos priorités !


Si vous avez aimé Pathaan, vous n’aimerez pas :


Le déjà-vu.

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