Deadpool 2 de David Leitch (2018)
Citation
“ Rien de tel pour souder une amitié que d’exécuter des pédophiles ensemble”
Notation :
- Humour appliqué au forceps :
- Sentimentalisme niaisou malvenu :
- MILF (méchant i’d like to fuck) :
- Cohérence temporelle :
Réaction universelle au 459e « Nous avons mis à jour notre politique de confidentialité »
Le synopsis :
Wade Wilson/Deadpool (Ryan Reynolds) va mieux depuis qu’il a compris que sa meuf Vanessa (Morena Baccarin) pouvait encore l’aimer même s’il est moche. Sauf qu’une série d’évènements va tout faire basculer. Après environ 2 minutes de dépression, il retrouve immédiatement sa capacité à faire des blagues pour aller monter son propre groupe de mutants. Le but ? Protéger un gamin relou de Cable (Josh Brolin), un tueur super cool semi-cyborg avec un oeil qui s’allume venu du futur. Qui n’est PAS un Terminator (et c’est bien dommage).
Points forts :
- Cable, interprété par Josh Brolin, déjà “meilleur Méchant depuis longtemps dans Avengers Infinity War”. En plus, sa dégaine est plus réussie.
- Presque autant de références pop-culture que dans Ready Player One. Moins pointues donc plus accessibles à qui n’a pas l’intention de voir le film plan par plan.
- Le gamin est tellement énervant que tout spectateur a envie d’attraper le superflingue de Cable pour le buter directement. L’empathie envers un Méchant, c’est toujours bon signe, en particulier quand il s’agit de violence envers les enfants.
- Il faut reconnaître que sur les 4 318 vannes, il y en a une bonne moitié de très drôles.
- La phase de recrutement de la « X-Force » et sa première mission.
- Céline Dion.
Cable aime bien les gros engins, surtout si les potards montent jusqu’à 11.
Points faibles :
- Entre Cable, Domino et même Dopinder, finalement, le personnage le moins cool/badass/intéressant, c’est Deadpool. Ou Colossus (oui, souvenez-vous, il est dans le film, c’est le truc en alu relou).
- Quitte à refaire Terminator 2, ils auraient au moins pu caser une Sarah Connor tarée.
- Des milliards de caméos, mais pas un seul de Stan Lee. Oui, pas même après le générique de fin. Ne perdez pas votre temps.
- Dans l’avalanche de vannes, certaines font un peu réchauffées par rapport au premier (notamment le coup du générique de début)
Le Saviez-vous :
Ryan Reynolds a fait fuir Tim Miller, réalisateur du premier film, parti pour “divergences artistiques”. Quand on voit le nombre d’autoréférences de Deadpool à Ryan himself, sa femme et même son ex-femme, on comprend mieux le déserteur.
Spoiler : à l’inverse de Ready Player One, ce ghettoblaster ne joue pas de Twisted Sister, et c’est bien malheureux
Les conditions idéales pour regarder ce film :
- En unité ambulatoire de chimiothérapie ou au département grands brûlés de l’hôpital le plus proche.
- Dans un orphelinat avec des pédophiles.
- Au pieu avec sa moitié, en attendant que les croque-monsieur chauffent.
Ce qu’il faut en retenir :
- Le principe du voyage dans le temps, c’est quand même la pochette surprise rêvée du scénariste, surtout quand il décide de ne rien expliquer.
- Josh Brolin peut continuer sa carrière en incarnant environ tous les méchants de l’univers Marvel, mais aussi Star Wars et les Simpsons. Tout ce qui est propriété de Disney, quoi. À moins qu’il ne préfère cachetonner dans des Comic-Con jusqu’à ce que mort s’en suive.
« Ne soyez pas si timide, chez Google et Apple aussi, ils vous poseront cette question lors de l’entretien d’embauche »
Vous aimerez aussi :
- Ranger votre stérilet dans un écrin à bague pour l’offrir en cadeau.
- Revoir la scène d’intro du premier Deadpool en vous demandant pourquoi ils se sont autant merdés cette fois-ci.
Vu hier soir, entre Deadpool et Infinity Wars on a deux interprétations des films de super héros.
Entre mythologie et culture américaine pour le premier et fantasme visuel pour le second, l’un se touche le nombril pendant que l’autre se touche la nouille.
Au centre de ces deux films, Josh Brolin, sorte de Dieu le père mélancolique, et attachant. On ne sait plus si on doit le qualifier de méchant, de vilain ou de faire valoir d’intrigue pour l’un ou de support comique pour l’autre. Dans les deux cas, la pièce centrale scénaristique, mais magistralement réalisée qui nous réconcilierait avec le côté obscur du MCU, dont l’exploitation Disney a franchement massacré Star Wars et a été stéril -dans la plupart des cas- à nous amener un bestiaire Marvel qui tient la route. Face aux Joker, Scarecrow, Bane ou Steppenwoldf (lol), Marvel aux oreilles de souris faisait pâle figure avec ses humbles Red Skull, Ultron, Ivan Vanko ou Loki (lol).
Deadpool nous offre un condensé d’Infinity War 1 et 2 : tous les héros meurent, avec plus ou moins d’élégance et de romantisme, dans le premier acte, puis ils reviennent tous en toute fin de film, grâce à du « lazy writing » comme le dit si bien Wade Wilson. On a alors un aperçu de la seconde partie d’Infinity War : le voyage dans le temps permettrait de contourner la disparition de nos super héros et de les ramener, pour assurer la protection de la planète et des différentes franchises dans un future plus ou moins proche.
Deadpool, non content de chambrer la Fox avec les X Men et Wolverine, fait donc un beau pied de ned à Disney en massacrant un probable scénario que les Russo se sont faits chier à élaborer depuis des années (10 ans que le MCU se construit, Deadpool s’assoit dessus en 120 minutes, joli). Encore plus beau, il se dit que l’appareil pour voyager dans le temps de Cable serait utilisé dans IW part 2 -sous jacent, le deal de rachat de la Fox par Disney- : si Mickey s’échine à construire un univers cohérent avec des super pouvoirs et des voages dans le temps, DeadPool se régale à le torpiller en éclaboussant la Fox et Warner Bros.
Ca fait du bien cette fraîcheur. On en vient à espèrer que le deal Fox / Disney ait bien lieu pour voir si ce Deadpool 3 sera tenu en laisse…
Trivia: Fox likes dead poule.
PS: mon texte est pas toujours cohérent, c’est fait exprès.
Waou la référence à Spinal Tap et les potards à 11… Merci !