(Disponible sur Netflix)
Notation
Le nooooooooooooord de l’Angleterre : +++++++
Les valeurs du football © : +++++++++++++++++++
Palper l’ambiance sympathique d’une ville qui a voté à 61 % en faveur du Brexit : ++++++++++
Se prendre de passion pour un club qui fait passer le TFC pour une équipe de winners : +++
Le synopsis :
Sunderland ‘Til I Die est une série documentaire Netflix qui nous plonge dans le quotidien du club de Sunderland. De la préparation du budget et des transferts, aux entraînements, en passant par les cuisiniers de la cantine et les journalistes, la caméra suit à peu près tout ce qui concerne l’équipe. La vie de ces protagonistes est d’ailleurs faite de nombreux échecs. Les entraîneurs se succèdent sans pouvoir changer ce destin funeste. Une fois tout espoir perdu, la colère se fait logiquement ressentir chez les supporters dont la vie se résume bien souvent au Sunderland AFC. On peut comprendre la détresse de ces habitants d’une région ouvrière économiquement sinistrée, et dont le club de foot est lui aussi en échec perpétuel. Il reste à espérer que les frères Dardenne figurent parmi nos lecteurs ou qu’ils aient un abonnement à Netflix car ils tiennent le scénar de leur prochain film.
Points forts :
- On a rarement vu une équipe sportive professionnelle filmée d’aussi près. La transparence dont font preuve les dirigeants devient parfois même un peu gênante lorsqu’on visualise de manière un peu trop exhaustive l’ensemble de leurs erreurs.
- La passion qui entoure ce club est très bien montrée et on voit bien qu’elle n’a rien d’artificielle. Les supporters y croient jusqu’au bout, se raccrochent au moindre semblant d’espoir pour vibrer. L’équipe est l’ultime motif de fierté d’une ville qui n’a plus trop l’occasion de sourire.
- Les épisodes sont très agréables à regarder et bien montées. Les jours de matches, la tension monte et on regarde avec émotion ces plans aériens splendides de l’arrivée des supporters au stade. La réalisation permet de bien faire ressentir la ferveur de ces moments clés de la saison. C’est d’autant plus fort que dans la réalité, ces rencontres devaient être chiantes comme du crachin britannique.
Points faibles :
- La lose est si grande au Sunderland AFC que vous risquez de devenir trop indulgent envers votre équipe de Ligue 1 préférée.
- La série est tellement addictive que vous allez sûrement vous enquiller les deux saisons d’affilé. En même temps, vu que vous n’avez plus aucune vie sociale avec le confinement, ça n’est pas bien grave.
- Dans la saison 2, le nouveau directeur général est un digne membre de la start-up nation qui entend instaurer plus d’efficacité dans la gestion. Un comble pour cette équipe de branquignols soutenue par des gens qui ne sont rien.
Le saviez-vous ?
Le club de Sunderland est la pire drogue légale en vente libre. C’est sans espoir mais on replonge toujours.
Les conditions idéales pour regarder la série :
Sur votre smartphone dans un pub de Sunderland en plein happy hour.
Vous aimerez aussi :
Lancer une partie avec Sunderland à Football Manager et tenter de se planter tout autant que dans la réalité. Spoiler : c’est compliqué.
Une réflexion au sujet de « Série – Sunderland ’Til I Die »