2022
Réalisé par Tim Burton et 2 ou 3 potes parce que bon, Tim avait pas que ça à foutre non plus.

1 saison (pour l’instant) sur Netflix, 8 épisodes.

« Personne d’autre que moi n’a le droit de torturer mon frère »

Notation :

Poudlard : +++
Institut Xavier : +++
Umbrella Academy : +++
Stephen King Academy, Promotion Carrie : +
Cligner des yeux : – – – – –

De quoi ça parle ?

Mercredi Addams, 15 ans et une belle tradition d’expulsions scolaires derrière elle, se retrouve pensionnaire de la Nevermore Academy. Dans cette école où ses parents se sont rencontrés 25 ans plus tôt, les élèves « marginaux » reproduisent les schémas habituels des campus américains, peu importe qu’ils soient loup-garous, vampires, sirènes ou gorgones.
Entre deux tentatives de fugue, Mercredi apprend qu’un monstre sanguinaire rôde dans les alentours, et décide d’enquêter. Une perspective toujours moins abominable qu’une soirée pédicure ou un rendez-vous chez la psy du coin.

Les points forts :

• Quitte à se manger un énième drama pour ados sur des lycéens qui ont du mal à s’intégrer, les filles populaires et autres stéréotypes, autant qu’il soit fait par Tim Burton.
• Le casting en général, et Jenna Ortega en particulier. La famille Addams fonctionne généralement parce que chaque membre apporte son originalité et un contraste aux autres. Ici livrée à elle même, Jenna Ortega s’en sort très bien et porte la série sur ses épaules.
• Finalement, les scénettes secondaires fonctionnent souvent mieux que l’intrigue principale. Non seulement elles servent à jeter des références aux adaptations précédentes, mais elles étoffent le personnage de Mercredi, notamment quand elle s’embarque dans une course de canoë ou qu’elle explique l’exploitation capitaliste à des touristes allemands.

Les points faibles :

• Malgré leur qualité, les punchlines de Mercredi peinent à faire effet. Placée dans un univers où elle n’a ni acolyte à sa mesure (hormis la Chose, expressive mais muette), ni adversaire digne de ce nom (malgré les efforts de Gwendoline Christie), Mercredi donne souvent l’impression de se plaindre. Et ça, c’est intolérable.
• Clairement, la plupart des décisions des personnages et des rebondissements n’ont aucun sens, et ça se voit comme la Chose au milieu du cimetière.
• Même si c’est une série sympathique, elle ne remplit pas vraiment le cahier des charges d’une production Famille Addams. Vous risquez de hurler en voyant Morticia au seuil de la colère ou la succession de visions prémonitoires qui servent uniquement à combler les trous du scénario.

Le Saviez-vous ?

• La véritable Mercredi Addams préférerait probablement subir des électrochocs que de regarder Netflix. On n’ose même pas imaginer sa réaction si elle apprenait l’existence des milliers de vidéo qui reprennent sa scène de danse sur TikTok.
• La palme de l’injure, c’est de voir Gomez Addams courber l’échine et se laisser arrêter pour meurtre, en clamant son innocence. Alors qu’on sait tous qu’il serait bien plus vexé, voire insulté de se faire rattraper par la justice que d’être considéré comme un assassin.

Les conditions idéales pour voir cette série

Dans votre chambre du CROUS, avec votre coloc, tant qu’elle ne franchit pas la limite qui partage soigneusement la pièce en deux.

Ce qu’il faut en retenir :

Si vous avez une envie de Famille Addams, revoyez plutôt les films de Barry Sonnenfeld. Si vous avez envie de savoir à quoi ressemblerait un épisode de Daria réalisé par Tim Burton, regardez Wednesday.

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