Comment peindre ?
Matériel requis :
- Des murs à peindre
- Des pinceaux
- Un rouleau
- De la peinture
Difficulté :
La visualisation du projet et des travaux
L’application de peinture peut se faire sur un mur extérieur ou intérieur.
A l’extérieur pour redonner une seconde jeunesse à votre façade ou votre muret.
A l’intérieur pour un mur du plus bel effet.
Ici, nous réaliserons les travaux sur un mur intérieur. Difficulté supplémentaire, ce mur ne sera pas droit et aura une hauteur sous plafond variant de 50 cm à 3m30.
Protocole :
- Nettoyer le mur
- Peindre
Nettoyage du mur
Pour bien commencer le travail, il est nécessaire de nettoyer au préalable votre mur. Choisissez un jour comme le dimanche soir 21h pour attaquer.
Réalisez ce travail sans grande difficulté tant que la hauteur sous plafond est raisonnable et que vous l’atteignez en levant simplement le bras.
Utilisez ensuite un escabeau afin d’atteindre les hauteurs inaccessibles.
Si vous ne possédez pas d’escabeau, utilisez une commode sur laquelle vous grimperez.
Une fois que la hauteur sous plafond est inatteignable, ajoutez une chaise sur la commode afin de gagner de précieux centimètres.
Vers minuit, allez vous reposer, afin de vous lever tôt le lendemain pour appliquer la première couche.
Peindre
Pour éviter les débordements de peinture sur les murs voisins, pensez à appliquer de l’adhésif de masquage sur les contours.
Attaquez la peinture par les côtés et les coins en débordant généreusement sur l’adhésif.
Munissez-vous de votre rouleau de peinture et appliquez la peinture en la tirant bien. Utilisez un manche télescopique pour les hauteurs. Si vous n’en avez pas, c’est l’occasion de grimper sur votre commode Louis XV. Notez qu’une commode de ce genre mouchetée de peinture sera du plus bel effet auprès de vos invités.
Une fois la première couche finie, laissez le temps de repos nécessaire entre deux couches indiqué sur votre pot de peinture.
Prenez du recul.
Soyez un peu déçu du résultat.
Observez le rendement très laid de cette première couche inégale par endroits.
Regardez aussi votre sol maculé de projections. Ainsi que votre chien devenu un dalmatien.
Passez alors le temps de repos entre les couches à nettoyer votre sol et votre chien.
Appliquez ensuite une bâche ou des draps sur le sol pour les prochaines couches.
Deuxième couche
Répétez les opérations d’application de la première couche.
Prenez du recul.
Soyez déçu du résultat.
Les textures sont inégales.
Grognez en soulignant que le pot indiquait deux couches maximum.
Relativisez en vous apercevant qu’il vous reste tout de même de la peinture. De plus, il faut laisser le temps à la peinture de prendre.
Passez donc une nuit tranquille et avisez le lendemain.
Troisième couche
Observez la laideur toujours présente le lendemain.
Faites-vous une raison en utilisant le fond de pot qu’il reste. En la tirant bien, il y aura de quoi refaire une couche. La dernière.
Nettoyez vos pinceaux et rouleaux asséchés par la peinture durant la nuit. Notez de les mettre dans de l’aluminium ou du solvant la prochaine fois.
Répétez les opérations d’application de la première couche.
Prenez du recul.
Soyez franchement déçu.
Relativisez en vous disant qu’il faut laisser reposer la peinture et que le résultat final sera bien meilleur le lendemain.
Résultat final
Partez le lendemain acheter un nouveau pot.
Appliquez en couche très épaisse votre peinture.
Faites des pâtés, vous n’êtes plus à ça près.
Prenez du recul.
Sentez poindre la déprime.
Vos pâtés ne sont pas uniformes.
Attendez le temps nécessaire et finissez par jeter la peinture depuis le pot par endroits sur le mur. Roulez-vous par terre enduit de peinture en riant et en faisant le papillon sur le sol.
Prenez du recul.
Allez vous coucher.
Le lendemain, admirez un résultat des plus fameux.
Admirez aussi ces quelques poils de chien collés dans la peinture.
Essayez d’en retirer un.
Échouez.
Laissez comme ça.
Ricanez.
Il ne vous reste plus qu’à retirer l’adhésif de masquage pour un résultat impeccable.
Retirez doucement l’adhésif et apercevez-vous que la peinture sèche se craquèle sur les bords et que vous arrachez à mesure votre œuvre.
Notez dans un carnet pour votre prochain mur à peindre de bien penser à retirer l’adhésif lorsque la peinture est fraîche, et non pas sèche.
Souriez.
Brûlez votre carnet et vos espoirs.
Et l’enduit que tu as fait la veille pour avoir un mur bien lisse et qui reste collé au rouleau dès le premier passage. Encore un de ces trucs énervants qui font que tu risques d’oublier de descendre de ta commode avant de prendre du recul.
Le sujet est clairement survolé !
Rien que sur l’adhésif on pourrait écrire plusieurs chapitres. Déjà, pour savoir ce dont on a besoin, bien se dire que pour une pièce de 12m², en comptant le sol, les plinthes, le plafond (plus les murs de plusieurs couleurs, tant qu’à faire, c’est le genre d’idée qu’on a avant de s’y mettre, et qui passe vite ensuite), il faut bien compter 250m de scotch facile (et 5h pour tout poser), et que rien n’est plus agaçant, le dimanche vers 23h30 de voir qu’il en manque quelques mètres, et de finir avec du vieux chatterton…
Ne pas lésiner non plus, prendre le plus cher, celui qui colle quand il faut, se décolle quand on en a besoin. Je songe sérieusement à lancer un scotch parfait à 50€ le rouleau de 10m, y’a du pognon facile à se faire.
Pour une somme modique par contre je peux aussi faire un topo sur la préparation des vieux murs, surtout quand l’occupant d’avant a eu la riche idée de mettre une peinture écolo-machin à l’huile : les peintures modernes n’accrochent pas, et on se retrouve avec la deuxième couche qui décolle la première, et tout ça qui vient s’emberlificoter sur le rouleau….