Ciné Club Sandwich – Bumblebee

Bumblebee de Travis Knight (2018)

Citation

“Nan mais ils s’appellent Decepticons, ça n’éveille pas vos soupçons, un peu ?”

Notation :

Péril Jaune (mais c’est pas ce que tu crois) : +
Un amour de Coccinelle : ++++
Ticheurtes vintage de chez H&M : ++++
SuperCopter : —

Qu’est-ce que ça raconte ?

Bumblebee raconte l’histoire d’E.T l’Extraterrestre, mais avec des robots qui se transforment en voiture et John Cena.

 

On entend presque la musique de John Williams, tiens.

 

Points forts :

  • Les Transformers qui se battent à coups de prises de catch.
  • Les choix vestimentaires de Charlie (Hailee Steinfeld) ont beau avoir plus l’air de sortir d’un H&M ou Primark actuel, ça fait plaisir que pour une fois, un personnage féminin dans Transformers n’ait pas l’air sponsorisée par l’amicale des chirurgiens plastiques de Beverly Hills ni habillée en collection Marc Dorcel, taille 12 ans.
  • Bumblebee est expressif, super mignon, et sa relation avec l’héroïne du film fonctionne très bien. Vous aurez probablement envie d’adopter un robot de 5 mètres en sortant de la salle.
  • Ce film a beau être plus ou moins un remake de Transformers 1, on gagne clairement au change en échangeant Shia Labeouf contre Hailee Steinfeld. L’actrice apparaît d’ailleurs en quelques semaines dans Bumblebee et Into the Spider-Verse, chacun pouvant passer pour le “petit” (et néanmoins meilleur) épisode de leurs franchises respectives. De là à penser que c’est elle qui fait la différence, il n’y a qu’un pas, mais on ne le franchira pas non plus, faut pas déconner.
  • John Cena a beau jouer un gros bourrin, il possède néanmoins davantage de répartie et surtout de jugeote que le scientifique de service.
  • Les scènes d’action sont assez rares, le film se concentrant sur autre chose, mais elles sont assez bien faites et surtout lisibles. Là aussi, vous serez contents si vous avez du mal avec le style Michael Bay.
  • Le rôle du geek un peu débile est tenu par un latino beau gosse, preuve qu’Hollywood a su faire évoluer ses stéréotypes. C’est tout de même un peu embêtant pour les moches et les obèses qui vont avoir encore plus de mal à percer au cinéma.

 

On vous présente les ados maladroits et pas très populaires du film… Le rêve américain sans doute.

 

  • La musique. Il n’y a jamais de mauvais moment dans un film ne soit propice à un petit Bon Jovi, même s’il vaut mieux ne pas s’être lassé de la nostalgie des années 80 qu’on nous sert à toutes les sauces. Préparez-vous à entendre A-ha, The Smiths, et même l’inoubliable Rick Hastley.
  • L’un des running gags de la franchise, dit “ma mère/ma famille me fout trop la honte” trouve ici une interprétation plus convaincante. D’autant que cette fois, personne ne mange de space cake à son insu. C’est toujours une bonne chose.
  • Vous pouvez emmener vos enfants, dans celui-ci il n’y a pas de chiens-robots qui s’enculent ni de blagues pipi-caca.

Points faibles :

  • Il n’y a pas de chiens-robots qui s’enculent ni de blagues pipi-caca.
  • John Cena ne catche pas les robots et se limite à une caricature de militaire-américain-à-la-mâchoire-carrée-qu’on-dirait-qu’il-est-méchant-mais-à-la-fin-pas-tant-que-ça, le tout malgré son talent comique et son sens de l’auto-dérision. Heureusement, beaucoup de gros plans sur lui feront de magnifiques gifs quand le film sortira en Bluray.

 

Les Gilets Jaunes bloquent les ronds-points, John Cena bloque LE DÉSERT ! #Champ #ShoulderBlock

 

  • L’acteur Dylan O’Brien double Bumblebee. Probablement l’argent le plus facile qu’il se soit fait de sa carrière.
  • Quitte à conduire une Coccinelle un peu tarée dans un film empreint de la nostalgie des années 80, autant l’appeler Choupette.
  • Le coup des références aux autres films produits ou réalisés par Steven Spielberg. Non seulement ça fait fayot, puisque Spielberg produit déjà Bumblebee, mais en plus, moins d’un an après Ready Player One qui faisait la même chose (puissance douze), ça se voit un peu.
  • Les ticheurtes vintage de Charlie n’existaient pas à l’époque. Enfin, c’étaient seulement des ticheurtes normaux. On apprécie quand même l’effort.
  • C’est très chouette mais probablement assez vite oubliable.

Le Saviez-vous :

  • Travis Knight est le fils de Philip Knight, le fondateur et ancien PDG de Nike. Après avoir sorti un album de rap dans sa jeunesse, le brave Travis est devenu animateur et s’est fait connaître pour son travail sur les films du studio Laïka. On peut tout de même le féliciter d’avoir choisi une carrière d’artiste alors qu’il aurait tout simplement pu passer sa vie sur le yacht qu’il a reçu comme cadeau d’anniversaire lors de ses 6 ans.
  • Au vu de sa dégaine générale dans le film, on réalise que Hailee Steinfeld ressemble vachement à Lzzy Hale. Et chacune des deux le prendrait certainement comme un super compliment

 

  • Les Decepticons font de meilleurs installateurs de modem et Minitel que le technicien SFR qui a branché ma box.

Les conditions idéales pour regarder ce film :

Sur VHS dans un garage équipé d’un magnétoscope, une platine à disques, une radio cassette autoreverse et un lecteur CD. On n’est jamais trop prudent.

Ce qu’il faut en retenir :

  • Si vous pensez que la série Transformers est destinée aux beaufs fans de tunning, de robots géants et de Michael Bay, on aura probablement un peu de mal à vous faire changer d’avis. Mais vous pouvez laisser une chance à Bumblebee qui, malgré une trame ultra-classique, nous propose une écriture un peu plus fine (c’était pas difficile, certes), des personnages attachants et un spectacle de qualité pour petits et grands.
  • Vu la connerie générale de l’armée américaine face à la stratégie de niveau “méchant de Disney” des Decepticons, c’est un miracle que la Guerre Froide n’ait pas abouti à l’apocalypse dès 1955.

« Salut, on vient installer Skynet ! »

Vous aimerez aussi :

  • Le précédent film de Travis Knight, le très bon et assez méconnu Kubo et l’armure magique, un sacré concurrent à Coco dans la catégorie des films pour enfants sauf qu’à la fin ce sont les parents qui chialent dans la salle. Et plus généralement, tous les films de Laïka où il a bossé comme animateur (Coraline, L’Étrange pouvoir de Norman et les Boxtrolls).
  • Porter des vieux ticheurtes de groupes de Metal pour avoir l’air cool, sauf qu’en 2019 tout le monde fait ça. Donc c’est plus si cool.
  • Les campagnes nationales de sécurité routière
  • Vous prendre pour Judd Nelson en écoutant les Simple Minds
  • Le géant de fer, le château dans le ciel, Pacific Rim. Bref, tous ces films avec des enfants et des grands robots au Japon. En plus, toute opportunité de voir ces films est toujours la bienvenue. Surtout Pacific Rim.

 

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