Série – Oz

Cette fiche nous a été proposée par Rebecca. Et comme les séries n’ont pas attendu Netflix pour nous proposer de la qualité, Rebecca a souhaité nous parler d’une des premières séries cultes de l’histoire de la télévision : Oz (de Tom Fontana / 1997-2003).

 

Notation :

Psychopathes : +++++
Croix gammées : ++
Réinsertion dans la tolérance : ——-
Tatouages : +++
Nudité : +++++
Cette prison a beaucoup trop de problèmes, que font les gens ? : ++++++++++

 

Qu’est-ce que ça raconte :

À la prison haute sécurité d’Oswalt (« Oz » pour les intimes), Tim McManus a réussi à mettre en place « Em City », un espace où les détenus, au lieu de passer 23 heures sur 24 à deux dans une cellule de 9m2, vont pouvoir se balader, jouer aux cartes et surtout s’engueuler, comploter et se tuer les uns les autres. Avec une moyenne d’un mort par épisode sans compter les viols et autres mutilations, Westeros fait office de Club Med à côté.

Première série d’HBO, OZ est une véritable baffe dans la gueule : violente, crue et sans concessions, Tom Fontana parvient en six saisons à aborder avec justesse tous les thèmes en lien avec le milieu carcéral et la justice américaine (la médiation, l’addiction, le trafic de drogues, le viol, le racisme, les politiques publiques, la peine de mort…) tout amenant une réflexion sur des sujets plus larges comme la religion (notamment le christianisme et l’islam), la bisexualité, le deuil, la culpabilité, la vie de famille, la maladie, la rédemption…

 

Image rare : Edward Norton et Brad Pitt sur le tournage de Fight Club.

 

Les points forts :

Grâce au scénario de Tom Fontana et à l’excellent casting, on peut s’attacher à tous les personnages, qu’il soit un néo-nazi violeur, un biker taré, une tueuse d’enfant, un mafieux ou un psychopathe serial-killer manipulateur. Bien joué à lui.

Vu le nombre de personnages et d’arcs narratifs, les épisodes sont tellement denses qu’on a l’impression de regarder quatre saisons en une. On ne s’ennuie jamais et on ressort sonné à la fin de chaque épisode.

Le personnage de la nonne psychologue est franchement badass (ce que vous aurez peut-être du mal à croire, présenté comme ça…)

Contrairement à 90% des séries actuelles la fin est bien : certes ouverte, mais cohérente avec le message de la série.

À un moment, il y a un Français et il finit exactement comme nous si on nous avait lâchés dans une telle prison.

Il y a un épisode musical à la fois gênant et très drôle qui vaut le coup d’œil. Surtout dans une série aussi réaliste.

 

Les points faibles :

Votre personnage préféré sera tué. Désolé, mais ça arrivera forcément.

Il n’y a pas de septième saison, ce qui est un peu frustrant car arrivé au bout, en général on en redemande.

HBO a fait des progrès en matière de génériques depuis la série. On ne vous en voudra pas si vous le passez.

À part J.K. Simmons qui a eu un Oscars pour Whiplash, la plupart des autres acteurs sont tombés dans l’oubli. Ils se contentent aujourd’hui de petits rôles dans des séries moyennes et de faire des apparitions dans New York, Police judiciaire (Law & Order en VO) et ses spin-offs. 

 

« Tire sur mon doigt ! » (Bah quoi, on peut être un violeur/meurtrier/nazi et garder son sens de l’humour)

 

Le saviez-vous :

La Fraternité aryenne existe vraiment aux Etats-Unis et ça fait froid dans le dos. On vous laisse lire leur page Wikipédia.

 

Les conditions idéales pour voir cette série :

Au chaud dans votre lit, sous une couette. Au moins vous ne risquerez (normalement) pas de commettre un crime susceptible de vous envoyer dans une prison de haute sécurité américaine.

 

Quand la saison des barbecues est enfin ré-ouvertes. 

 

Ce qu’il faut retenir de la série :

Si vous trouviez que Sansa Stark prend cher, attendez de voir ce que subi Tobias Beecher.

 

Si vous avez aimé la série, vous aimerez aussi :

  • La première saison de Prison Break et le film Les Evadés.
  • Les anti-héros bien tarés mais très classes.
  • The Wire, parce qu’il faut regarder The Wire.
  • Whiplash de Damien Chazelle pour un J.K. Simmons au top de sa forme.
  • La vie en liberté, tout simplement.

 

Grosse ambiance à la prison pour Halloween. 

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