2020 – Une saison
Par Rainn Wilson et Matthew-Lee Erlbach
Sur Netflix, 6 épisodes de 30mn
« Pour comprendre ce rêve, il faut revenir en arrière. A une époque plus ancienne, plus sombre et plus primitive : les années 90. »
Notation :
Animaux : ++++++++
‘Murica fuck yeah : ++
Trophées : +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Courseurs de fromage : ++++++++++++++++
Mangeurs de fromage : 0
Champions : Tout le monde
De quoi ça parle ?
Dans cette série documentaire, chaque épisode présente un sport insolite et son pinacle compétitif, l’épreuve reine de la discipline. We are the Champions suit ainsi les principaux concurrents pour le titre ultime dans leur préparation puis leur participation. Un peu comme les reportages de Stade 2, mais pour du vrai sport. Rangez le rubgy, le foot, le ping-pong et même le calcio storico. La véritable violence se mesure sur l’échelle de Scoville, et courser un fromage demande davantage de qualités athlétiques qu’un décathlon (ainsi qu’une meilleure assurance santé).
En résumé :
- L’épisode que tu sais déjà que tu vas apprécier : La course au fromage
- L’épisode dont tu n’attendais rien mais que tu as adoré à ta propre surprise : le Saute-Grenouille
- L’épisode qui ne donne pas, mais alors pas DU TOUT envie de participer mais que tu apprécies par pur sadisme : Les mangeurs de piment
- L’épisode qui déçoit un peu : les champions de Yoyo
- L’épisode qui fascine sur une discipline dont tu n’avais pas soupçonné l’existence : la danse canine
- L’épisode où les meilleures punchlines viennent des concurrents et pas de la voix off : la coiffure fantastique
Les points forts de We are the Champions :
– C’est très, TRÈS bien écrit. Le narrateur oscille entre voix-off classique de documentaire sérieux, blagues recherchées et jeux de mots pourris dans un équilibre rare et appréciable.
– Ce type de documentaire est généralement aussi bon que les personnages qu’il suit. Au vu du contenu et des descriptions des jeux, quand on mixe un regard tendre sur les « bons clients » avec un contexte absurde, on ne peut pas se rater. Contrairement aux champions de course au fromage.
– C’est drôle.
– La réalisation aussi est parfaite. Les images au ralenti de jockeys se jetant par terre en hurlant sur une grenouille vous poursuivront aussi longtemps que les larmes et les crampes d’estomac des mangeurs de piments.
– C’est vraiment drôle.
Les points faibles de We are the Champions :
– Difficile de tenir le niveau sur 6 épisodes, ce qui rend le fantasy hairstyling et le Yo-Yo un peu moins prenants. Voilà une phrase que je n’aurais jamais pensé écrire hier.
– Il manque le plus important des sports à la con : le championnat du monde de air-guitar. Espérons qu’ils le gardent pour la saison 2, si jamais elle est produite un jour.
Le saviez-vous :
- Producteur et narrateur ne sont qu’une seule personne, un certain Rainn Wilson. Il paraît qu’il joue dans The Office (une série à retrouver dans notre bouquin), ce qui est visiblement un énorme gâchis, tant il devrait faire de la voix-off de documentaire son gagne-pain principal.
- La grenouille-taureau américaine est un specimen plutôt relax, que l’on attrape par l’arrière du cou. Un peu comme un chat.
Les conditions idéales pour le regarder :
Au stand de pêche à la ligne de votre kermesse annuelle en imaginant un nouveau sport qui pourrait s’ajouter à la liste
Ce qu’il faut en retenir :
L’important, c’est de participer. Mais clairement, si on peut gagner en mettant la pâtée à tout le monde, c’est pas mal non plus.
Si vous avez aimé cette série, vous aimerez aussi :
La Team Russia qui se pointe aussi nombreuse, bruyante et déterminée à un concours de danse canine qu’aux épreuves olympiques de natation synchronisée. Joggings assortis et drapeaux géants inclus. Curieusement, ça paraît très ancien, tout d’un coup.
Expliquer face caméra qu’au final, ce n’est pas si important de gagner le titre, car la priorité c’est de passer un bon moment ensemble, le tout filmé dans la pièce où vous entreposez tous vos trophées et les coupures de journaux relatant vos victoires.
Danser. Même trop.
Si vous aimez bien les stéréotypes, l’arrivée du président de la fédération cynologique russe, digne des meilleurs méchants de James Bond (voire de John Wick) ne devrait pas vous décevoir.
Vous inscrire à la prochaine course au fromage, et vous entraîner aux roulades dans des pentes à 50°.
Si vous avez aimé cette série, vous n’aimerez pas trop :
Être le seul de votre famille à n’avoir jamais rien gagné.
Bravo, vous êtes arrivés à la fin de ce texte ! Ça signifie que vous êtes capables de lire pendant plus de 3 minutes. Ça tombe bien, on s’apprête justement à sortir un livre avec plus de 213 fiches de séries. Pour le commander, c’est par ici (ou ici si le capitalisme vous enthousiasme moyennement).