Ciné Club Sandwich – L’amour est une fête

L’amour est une fête de Cédric Anger (2018)

 

Notation : 

Seins : ++++

Boobs : ++++

Nichons : ++++

Loches : ++++

Tchoutches : ++++

 

Le synopsis : 

Au début des années 1980 à Paris, Frank (Guillaume Canet) et Serge (Gilles Lellouche) prennent la tête du Mirodrome, un peep-show de Pigalle qui peine à survivre au milieu des grosses écuries du cul tout autour.

Pour attirer de nouveaux clients, ils décident de tourner des films pornographiques avec leurs (très) jolies danseuses. Ce qu’elles acceptent toutes sans hésiter puisqu’il est bien connu que quand on fait des strip-teases derrière une vitre, on a aucune raison de dire « Ouais, bof, j’ai pas trop signé pour ça quand même » si on vous demande de tourner une scène de cul avec un mec bedonnant trouvé par hasard dans un sex-shop.

Dans tous les cas le pari s’avère payant et alors que l’activité du Mirodrome commence à décoller, des hommes cagoulés débarquent et saccagent les lieux à coup de battes de baseball et d’extincteurs. Pour survivre, les gérants du Mirodrome sont donc contraints de s’associer avec leurs concurrents, et notamment Maurice (Michel Fau), le Parrain local.

Mais ce que ce pauvre Maurice ignore, c’est que Frank et Serge sont en fait deux flics en mission d’infiltration, chargés d’enquêter sur les pratiques douteuses du milieu (fraude fiscal, blanchiment d’argent, paternalisme insupportable).

 

C’est fou, les chauffeurs Uber font vraiment de moins en moins d’efforts…

 

Points forts : 

À un moment, le personnage de Michel Fau explique que dans le porno, il ne faut pas faire de trop bons films parce que les spectateurs n’aiment pas ça. De ce point de vue là, L’Amour est une fête est un hommage très réussi. 

Un message de prévention anti-drogue efficace : si vous prenez de la coke, vous risquez de vous teindre les cheveux en blond ou de vous laisser pousser des rouflaquettes.

Gilles Lellouche, dans le rôle le plus Gilles Lellouche de tous les films avec Gilles Lellouche.

Si le film est mal foutu et ressemble parfois un peu trop à un enchainement de sketchs, reconnaissons qu’il y a quelques scènes et répliques drôles. 

Le personnage interprété par Xavier Beauvois, réalisateur de films pornos de seconde zone qui se rêve en Jean-Luc Godard.

Une BO sympa et un univers qui rappelleront à ceux qui l’ont connu la joie et l’insouciance des années sans SIDA, sans Internet et sans Pascal Praud.

Le prénom Serge n’a jamais été aussi bien porté que par Gilles Lellouche dans ce film.

Il y a de nombreuses scènes avec des filles à poil. Un plaisir simple et trivial mais on ne va pas commencer à faire les difficiles.

 

Michel Fau est un acteur reconnu et loué par toute la profession pour ses performances dans des rôles exigeants. Et pourtant, il n’a jamais été aussi heureux qu’à ce moment là. 

 

Points faibles : 

Le scénario semble hésiter en permanence entre enquête policière, histoire d’amour et simple plongée dans le milieu du porno, pour finalement survoler tout ça sans intérêt et consistance. Alors les scénarios de films pornos tiennent sur un post-it certes, mais au moins on sait qu’on ne vient pas pour ça.

Beaucoup trop de longueurs, ce qui ne manque pas d’ironie pour un film sur le milieu du X.

Les personnages féminins, même s’ils sont traités avec tendresse, n’apportent strictement rien au film. Bon cela dit, les rôles masculins sont plus creusés mais pas bien écrit pour autant.

Il est interdit par les lois internationales de mettre le début du Concerto pour piano N°5 de Beethoven et de le couper juste avant l’entrée du piano. Ce qui est fait ici. Deux fois.

La dernière scène avec le coucher de soleil est tellement clichée qu’à côté de ça, un plombier dans un film de cul parait super original.

Le titre est joli, mais c’est quoi le rapport avec le film en fait ?

 

Le Saviez-vous : 

Le film démarre par une interview de Jack Lang qui démolit le cinéma porno en prétextant que les scénarios ne sont pas assez travaillés. Je vous laisse maintenant avec l’image mental de Jack Lang devant un porno. 

 

Les conditions idéales pour regarder ce film :

Pas dans le train ou avec vos parents.

 

Ce qu’il faut en retenir : 

Le gouvernement devrait arrêter de faire chier les gens qui blanchissent de l’argent sur le dos de jeunes filles précaires. Après tout, eux aussi ont des rêves et un petit coeur qui bat, MERDE.

 

Si vous avez aimez ce film, vous aimerez aussi : 

La drogue.

Jouer au Mastermind.

Les lunettes Aviator.

Faire des discours de motivation à vos strip-teaseuses comme si elles s’apprêtaient à jouer une finale de coupe du monde.

Le porno gratuit sur Internet.

Boogie Nights, un vrai bon film sur le milieu du X (même s’il est probablement injuste et pas très honnête de comparer les deux).

 

Tu sais qu’un film passe relativement inaperçu au cinéma quand tu galères à trouver plus de trois photos non floues pour illustrer ton article.

 

3 réflexions au sujet de « Ciné Club Sandwich – L’amour est une fête »

  1. Sans déconner c’est sorti récemment ?
    C’est pas un vieil article sur un truc de l’an dernier qui vient de se décoincer d’un tuyau coudé ?

    Ce que je lis dans cette critique ne me fera pas passer l’impression que j’ai devant pas mal de films : comment expliquer que des dizaines (centaines parfois) de personnes passent des mois à bosser pour obtenir ça ?
    Personne pour dire à un moment : « ok, pourquoi pas, mais si on s’appliquait un peu » ?

    1. C’est une vraie bonne question.

      Après je crois que dès qu’on touche à des projets de grande envergure et qui nécessitent l’intervention de dizaines de décideurs avec des intérêts et des priorités parfois très éloignées, il y a un gros risque d’avoir des résultats bancals et incohérents. J’imagine que ça doit être très difficile pour un réal/auteur de garder la main de A à Z sur un film, le meilleur exemple étant les derniers films DC, où t’as l’impression que plus le budget est élevé, plus t’as des « erreurs » et des mauvais choix complètement incompréhensibles. Bon après, dans le cas de ce film là, peut-être aussi que le scénar’ était un peu foireux depuis le début.

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