Tom Cruise n’est pas seulement le meilleur acteur du monde. Il est également celui qui possède les plus beaux cheveux. Cela ne pourrait être qu’un détail, mais il s’agit pourtant bien d’une composante cruciale du riche et mouvementé parcours cinématographique de Thomas Mapother IV. Au fil des années, des films, les cheveux de Tom Cruise ont évolué en même temps que lui, révélant énormément de choses sur l’état de sa carrière et les différentes phases qu’il a traversées.
Grand fan du comédien, Riwan vous propose de revenir sur les meilleurs rôles et les coupes de cheveux les plus marquantes de sa filmographie. Le tout sans suivre un ordre chronologique particulier, puisque de toute façon Tom Cruise n’a pas réellement d’âge.
Note : Cet article comporte de nombreux GIFS réalisés avec amour. Si vous êtes encore sur modem 56k, la page va peut-être mettre un peu de temps à charger.
Magnolia — Quand Tom Cruise popularise le manbun bien avant la mode PNL
Tom Cruise a toujours été en avance sur son temps, il le prouve encore dans Magnolia. Nous sommes en 1999, période post-Jerry Maguire et Eyes Wide Shut, Tom est dans sa deuxième phase « je vais jouer chez des auteurs acclamés par la critique pour prouver que je suis un vrai acteur ». Et après avoir tourné avec la légende plus très vivante Stanley Kubrick, quoi de mieux que d’aller voir du côté de Paul Thomas Anderson, très en vogue depuis le succès de Boogie Nights ?
Dans ce film, Tom Cruise interprète grosso modo Julien Rochedy avant l’heure, un espèce de gourou-sexy qui réalise des séminaires pour apprendre à des hommes émasculés par la société à redevenir des vrais bonshommes, bien virils, avec des grosses couilles, dans le but de niquer un maximum de gonzesses. Pour interpréter ce magnifique personnage de beauf mégalomane, Tom porte une sorte de manbun, bien avant que cela ne devienne à la mode aux alentours de 2015 – et complètement ringard environ 6 mois plus tard, à part pour les gens qui fréquentent des bars à céréales.
On admirera également un superbe slip absolument pas rembourré.
Collateral — Le look poivre et sel qui tue
2004. Tom continue de soigner son CV en travaillant avec Michael Mann, lui-même au début de sa phase « non mais on s’en fout de l’histoire je veux juste filmer des villes la nuit en numérique ». Pour incarner ce rôle de méchant, seulement le deuxième de sa carrière après Entretien avec un vampire, Tom Cruise s’inspire des hommes les plus diaboliques de la planète et opte pour une petite coloration poivre et sel et qui n’est pas sans rappeler celle de notre Laurent Wauquiez national. Le tout accompagné d’une barbe de trois jours qui lui donne un style de jeune cadre dynamique bossant à la Défense et/ou de tueur à gages international, les deux professions comportant de nombreuses similitudes.
Le résultat ? Tom incarne un assassin tout simplement glaçant dans cet excellent film, et prouve qu’un bon réalisateur peut réussir à faire un vrai long métrage à partir d’un scénario de base digne d’une production Luc Besson.
Un peu parti, un peu naze, Tom Cruise descend quelqu’un dans la boîte de jazz
Le Dernier Samouraï — C’est un peu de l’appropriation culturelle mais c’est Tom Cruise donc il a le droit
2003. Dans ce film d’aventure riche en clichés sur le pays du soleil levant et la sagesse des samouraï japonais qui méditent et boivent du thé, Tom Cruise incarne Nathan Algren, un vétéran de la guerre d’indépendance américaine devenu alcoolique, en proie à ses démons après avoir tué et vu de multiples horreurs sur les champs de bataille. Ce qui ne l’empêche pas d’être furieusement beau gosse et d’avoir les cheveux incroyablement propres et bien entretenus, surtout à l’époque où le shampoing dark brunette intense ne devait pas courir les rues.
Engagé comme mercenaire pour participer à une guerre qui oppose des gentils Japonais à des méchants Japonais, Tom débute alors un parcours de rédemption parfaitement balisé, avec ses séquences en mode Rendez-vous en terre inconnue où notre héros se dit « ah quand même ces Japs ils sont tellement zen, pas comme nous les occidentaux, on a peut-être des choses à apprendre d’eux ». Mais rassurez-vous, à la fin, c’est quand même Tom le seul survivant parce que c’est lui le plus fort.
Notons tout de même qu’il arrive que Tom se fasse voler la vedette sur certaines scènes par le charismatique Hiroyuki Sanada, lui aussi titulaire d’une très belle chevelure et d’un joli bouc. Rappelons que voler la vedette à Tom Cruise est un crime particulièrement grave, dont Sanada a été puni en écopant d’un rôle dans Rush Hour 3 quelques années plus tard.
Entretien avec un vampire — Plus beau que Brad Pitt
1994. Dans cette adaptation de la littérature d’Anne Rice, Tom Cruise joue un méchant pour la première fois de sa carrière puisqu’il incarne un vampire. Un vampire français, en plus, ce qui est encore plus effrayant pour le public américain. Dans la peau de Lestat, Tom se pare d’une longue chevelure blonde ondulée, comme pour nous dire qu’il n’a pas peur d’aller marcher sur les plates bandes du petit minet qui monte à Hollywood et qui lui fait face dans ce film, Brad Pitt. Charismatique à souhait dans ce rôle de mentor vénéneux, Tom éclipse son jeune rival dans un film qui n’a pas perdu de son charme malgré quelques fautes de goût typiques des années 90, comme la présence au casting de Christian Slater et Antonio Banderas.
En bonus, voici la scène la plus homo-érotique de la carrière de Tom, juste derrière celle du volley dans Top Gun.
Mission Impossible 2 — Les cheveux de Tom Cruise, meilleur second rôle
Après le succès critique et commercial du premier Mission Impossible pour lequel Tom-Cruise-le-producteur avait choisi Brian de Palma comme réalisateur, il nous démontre encore sa grande cinéphilie en faisant cette fois appel à John Woo. Après ses films remarqués à Hong Kong, Woo a percé à Hollywood en réalisant des exploits que l’on croyait alors impensables, comme tourner de bons films avec John Travolta et Jean-Claude Van Damme.
Sur le papier, l’association semblait géniale. Sur grand écran, le résultat a plutôt été déroutant. En 2000, Tom est au top de sa mégalomanie, et ça se ressent un peu trop sur la bobine. Exit le travail en équipe mis en avant par la série originale et le premier film, Ethan Hunt est désormais un super héros invincible qui n’a besoin d’aucune aide pour sauver le monde. Personne n’arrive vraiment à exister en face de Tom. Ce qui nous fait dire que le meilleur second rôle du film est probablement interprété par les propres cheveux de Tom Cruise, dont les mouvements et les vagues sont très bien mis en valeur par la caméra de John Woo, qui a enfin trouvé quelque chose de plus beau à filmer au ralenti que des vols de colombes.
Vanilla Sky — Défiguré mais BG !
En 1998, Tom Cruise découvre le film Ouvre les yeux d’Alejandro Amenábar et se dit « Ce film est génial ! Je veux faire exactement le même, mais avec moi à la place du personnage principal ! Par contre on peut garder Penélope Cruz, elle me plaît bien elle ! Non je ne suis pas homosexuel à la fin ! ».
Pour ce remake sorti sur les écrans en 2002, Tom fait appel à son pote Cameron Crowe, qui va ajouter sa petite patte personnelle en faisant ce qu’il fait dans presque tous ses films : vider tout le contenu de son iPod sur la bande son. Le résultat est inférieur au film original, mais nous permet tout de même de constater que Tom Cruise n’a aucun mal à interpréter le rôle à contre-emploi d’un jeune homme beau, riche et imbu de lui-même.
Autre point notable, même défiguré par un accident de voiture, Tom a toujours une meilleure gueule que toi le matin au réveil.
Rain Man — La nuque longue tellement 80’s
Tout à fait mon expression quand quelqu’un me parle
Les années 80 auront fait beaucoup de mal à la planète, et je suis bien placé pour le savoir puisque je suis né au cours de cette décennie. C’est surtout sur le plan capillaire que cette période a été désastreuse, et malheureusement Tom Cruise n’a pas été épargné dans Rain Man (1988), où on le voit arborer une nuque longue un peu dégueulasse. En plus de ça, il se fait un peu voler la vedette par Dustin Hoffman dans le rôle de l’autiste. Tom retiendra la leçon : la prochaine fois, ce sera lui qui jouera l’handicapé !
Né un 4 juillet — La chevelure à Oscar
1989. Grâce à ses rôles dans Top Gun, Cocktail ou Rain Man, Tom Cruise est devenu une star internationale. Il entre alors dans sa première phase « je ne suis pas qu’un physique avantageux, je veux être un acteur crédible » et s’acoquine avec le dangereux gauchiste Oliver Stone pour Né un 4 juillet, un film au message politique fort et inédit : « La guerre du Vietnam, quand même, c’était pas une très bonne idée. »
Dans ce film, Tom dépasse ses limites et affronte sa plus grande peur en incarnant un homme qui n’a plus de jambes, et qui ne peut donc pas pratiquer la course à pied. Une véritable performance à Oscars (si ce film avait été tourné dans les années 2000, Leo DiCaprio aurait probablement récupéré le rôle pour nous faire son petit numéro habituel). En plus de perdre ses jambes, Tom s’enlaidit avec une perruque et une moustache dignes des meilleurs moments de la carrière de Nicolas Cage. Ce rôle lui permet d’obtenir sa première nomination aux Oscars, mais pas de chance pour lui, cette année-là Daniel Day-Lewis avait décidé de faire un film, gagnant automatiquement la statuette comme le veut la tradition.
Top Gun — La naissance capillaire d’un mythe
Tout a déjà été dit sur le chef d’œuvre de Tony Scott sorti en 1986, son parfum 80’s délicieux qui nous fait quand même regretter cette bonne vieille époque de la guerre froide, ou encore son sous-texte homosexuel à peine camouflé. Nous n’allons donc pas nous étendre sur le sujet mais rappelons simplement une chose essentielle : Tom Cruise est le seul homme au monde qui peut réussir le combo coupe au gel + lunettes aviator sans avoir l’air d’un immense plouc. Ne faites pas ça chez vous, ces cascades sont réalisées par un professionnel.
Eyes Wide Shut — Toujours bien coiffé, même dans des partouzes
Tut tut les haters : vous pouvez critiquer Tom, mais lui il a joué dans un film de Stanley Kubrick. Et ça, même Daniel Day-Lewis il l’a pas fait.
En 1999, Tom Cruise interprète un mec qui a des problèmes de couple avec Nicole Kidman, et étonnamment, les deux n’ont aucun mal à jouer ça de façon crédible. Dans ce film étrange, Tom passe de longs moments à errer dans New York avec des notes de piano inquiétantes en fond sonore, puis finit par se retrouver dans une orgie masquée dans un endroit trop classe avec des lustres au plafond. Si Tom est impeccablement coiffé et beau comme un Dieu, ce film va malheureusement donner une fausse image glamour des partouzes, puisqu’en réalité elles se déroulent plus souvent dans un vieux sauna, sans masques vénitiens et avec un petit vieux qui se branle sur un banc au fond.
Ou alors on n’a pas été invités aux bonnes soirées.
Tropic Thunder — La calvitie sexy
Nous sommes en 2008 et ça ne va pas très fort pour la carrière de Tom Cruise. Depuis la promo de La Guerre des mondes, l’incident diplomatique du canapé d’Oprah Winfrey, son vrai-faux mariage creepy avec Katie Holmes, tout le monde est convaincu que Tom est un gourou de secte complètement fou et infréquentable. Spielberg fait semblant de passer sous un tunnel à chaque coup de téléphone et au ciné, on a dû se contenter d’un Mission Impossible 3 faiblard et de Walkyrie, un film où Tom Cruise essaye de tuer Hitler, mais n’y parvient pas puisque ce n’est pas Tarantino derrière la caméra.
Alors, comment faire pour revenir au top ? En faisant preuve d’auto-dérision ! Un mec qui sait rire de lui-même ne peut pas être un illuminé qui dévore des placentas. Tom accepte alors de jouer un petit rôle dans Tropic Thunder de Ben Stiller : celui de Les Grossman, un cliché de producteur hollywoodien cupide, avec calvitie, bide, torse velu et grosse chaîne en or. Sa performance est hilarante et sa scène de danse dans le générique du film devient un mème alors que les mèmes n’existent pas encore. Bien joué Tom, tu les as bien niqués ces bien pensants !
Jack Reacher, Edge of Tomorrow, Mission Impossible — Action Man, le plus grand de tous les héros
Après son gros passage à vide, Tom Cruise a encore su se réinventer au début des années 2010. Et de façon surprenante : en devenant à plus de 50 piges la plus grosse star de films d’action du monde. Et oui, désolé Dwayne, mais tant que tu ne joueras pas dans des films avec de vrais réalisateurs pour filmer tes énormes trapèzes, tu resteras toujours N°2.
Un tournant qui s’amorce avec Mission Impossible : Ghost Protocol (2011), venu relancer une franchise qu’on croyait enterrée depuis 6 ans. Encore une fois, Tom démontre son flair en faisant appel à Brad Bird (Le Géant de fer, Les Indestructibles, Ratatouille…) qui réalisait là son premier film en live. Puis nouveau coup de maître avec Jack Reacher en 2012, écrit et réalisé par Christopher McQuarrie, qui va devenir son nouveau wingman. Dans ce petit film d’action à l’ancienne sévèrement burné, notre acteur favori pète des tibias en ayant la classe comme jamais, faisant passer les films d’action avec Liam Neeson pour des épisodes de Navarro. Ensuite, Tom se lance dans la science fiction avec Edge of Tomorrow, un petit bijou où notre héros meurt à peu près 712 fois mais revient toujours à la vie. Au cas où vous n’auriez pas compris le message : Tom Cruise est immortel.
Il le prouve encore et toujours dans Mission Impossible : Rogue Nation, puis dans sa suite Fallout (toujours avec McQuarrie derrière la caméra) pour lesquels il enchaîne les cascades invraisemblables et frôle la mort à chaque journée de tournage. On ne va même plus au cinéma pour voir un film, on y va pour voir ce vieux taré botoxé s’accrocher à un avion en plein vol ou se péter la cheville en se prenant pour un Yamakasi à 56 balais.
Si Tom semble donc être toujours plus cinglé, on notera que capillairement, la sobriété est de mise avec une coupe de cheveux courte et classique qui n’évolue presque plus depuis quelques années. Il faut dire que quand on fait des tractions sur un hélicoptère en marche, on n’a pas envie d’être gêné par une vieille mèche qui nous revient dans la gueule.
Peut-on alors parler de maturité capillaire pour Tom ? Difficile à dire. Imprévisible et insaisissable, il est encore totalement capable d’évoluer et d’arborer de nouveaux looks surprenants à l’avenir, tel un David Bowie – sauf que lui aura le bon goût de ne jamais mourir.
Bonus :
Legend, le Tom Cruise heroic-fantasy (et avec les dents pas encore refaites)
Outsiders de Francis Ford Coppola, le Tom Cruise loubard et craignos.
Minority Report, le Tom Cruise chauve
Austin Powers : Goldmember, quand Tom joue dans une parodie de James Bond (la deuxième après Mission Impossible 2)
Mission Impossible : Ghost Protocol, Tom Cruise avec une moustache communiste
Rock Forever, Tom se déguise en Axl Rose, mais avec plus d’abdos.
Et pour terminer Endless Love, première apparition de Tom au cinéma en 1981. Déjà torse nu, comme un symbole.
J’ai arrêté de lire à « Plus beau que Brad Pitt ».
C’est bien mais il y a trop de gifs de Tom Cruise et pas de gifs de chats!
« avec un petit vieux qui se branle sur un banc au fond » , j’aime bien, ça sent le vécu.
Sinon un ou deux mots de plus pour parler de Risky Business et c’était parfait.
Je note que Jour de tonnerre n’est pas présenté également.
C’est Maurice Barthélémy sur le gif de Tropic Thunder.