Ciné Club Sandwich – Marie Stuart, Reine d’Écosse

Marie Stuart, Reine d’Écosse de Josie Rourke (2019)

Citation

« Cataclop cataclop boom boom ratatarata boom »

 

Notation :

Rouquines : +++++++
Princesses Disney : —–
Office de tourisme de l’Ecosse : +++++
Bi-Oil, soin cicatrisant : —

 

 

Le synopsis :

Veuve à 18 ans (le XVIe siècle était fabuleux), Marie Stuart (Saoirse Ronan) rentre en Écosse récupérer son trône de droit divin. Elle se heurte à environ toute l’assistance, son demi-frère resté régent (un beau gosse à khôl), un prêtre/gourou protestant (David Tennant) qu’on peut positionner quelque part entre Raspoutine et les sujets de Rembrandt (la barbe, sans doute), et surtout la Reine Elisabeth (Margot Robbie), avec laquelle elle échange des lettres d’une politesse insoutenable.
En attendant de savoir si elle peut monter une SCI regroupant Angleterre et Écosse, Marie Stuart se balade à cheval, fait un peu la guerre sans trop se salir, prie beaucoup, fait la teuf avec ses petites camarades, et découvre la diplomatie, les beaux gosses et le sexe oral. Puis le sexe tout court. C’est là que ça devient compliqué, un peu comme dans un slasher movie (mais avec moins de sang, c’est pas très photogénique, le sang).

 

Spoiler : ça finit pas très bien

 

 

Points forts :

Visuellement, le film est extrêmement réussi. Les deux tiers des plans cadrent soit des paysages splendides, soit des tableaux période baroque ou renaissance. Tous les personnages sont splendides aussi, même avec la variole. Ce n’est pas sans risque, car vu la beauté des images, vous courrez le risque de voir des gens photographier l’écran pour le mettre sur Instagram.

Après avoir joué un méchant contrôleur d’esprits dans Jessica Jones et avant son rôle de démon dans l’adaptation de Good Omens, David Tennant trouve ici un rôle mineur mais plutôt cohérent. Logiquement, pour son prochain tournage, il joue un prêtre pédophile.

 

 

Docteur ? Quel docteur ? Je vois pas de quoi vous voulez parler, même si je connais une excellente recette contre la chute des cheveux.

 

Points faibles :

Les partis pris sont parfois un peu compliqués à comprendre, comme le fait de ne faire vieillir que le personnage d’Elisabeth. On a compris que Marie Stuart était une rivale “plus jeune et plus belle”, pas la peine de nous la montrer à 24 ans alors qu’elle en a 20 de plus, comme si c’était là son unique accomplissement.

On peut reconnaître les profs d’histoire dans la salle de cinéma à leurs grincements de dents et leur tendance à s’immoler par le feu pendant le film. Ça met une certaine ambiance.

C’est quand même assez chiant, dans l’ensemble.

 

 

Influenceuse se préparant pour Coachella, huile sur toile, 1564.

 

Le Saviez-vous :

Le fils de Marie Stuart n’a absolument pas ramené la paix dans les royaumes. Au contraire, même. Une occasion improbable de se rappeler qu’à la fin de From Hell (oui, le film sur Jack L’éventreur), on avait un meilleur épilogue.

 

Les conditions idéales pour regarder ce film :

 

Dans un château en Écosse avec un ménestrel et des dames de compagnie qui parlent franglais

 

Ce qu’il faut en retenir :

 

Entre la foi catholique très prononcée, le manque d’humilité, et le mariage avec son cousin germain à la sexualité flottante, cette version de Marie Stuart est probablement l’expérience la plus proche de Christine Boutin que l’on trouve au cinéma. Non, on ne s’y attendait pas non plus.

 

 

Si Marie Stuart c’est Christine, je suis qui moi ? Helena Bonham-Carter ?

 

 

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3 réflexions au sujet de « Ciné Club Sandwich – Marie Stuart, Reine d’Écosse »

  1. Et si ça ne vous emballe pas vous pouvez vous rabattre sur Lucie d’Ecosse qui foutu des raclées à toutes celles qui ont voulu la renverser. C’est pas spécialement bien filmé, pas très original mais c’est pas chiant du tout .

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