Bande dessinée – House of X/Powers of X

De Jonathan Hickman, Pepe Larraz et R.B. Silva

De quoi ça parle ?

Le puissant mutant télépathe et professeur Charles Xavier, « Professeur X » pour les intimes lors de soirées découvertes, est un éminent scientifique paraplégique qui supporte mal son handicap. 
En effet, abhorrant de plus en plus sa calvitie, il décide de se mettre un casque sur la tête (pratique pour bouder en toute discrétion) et de réclamer une île pour que les mutants puissent vivre en paix, loin des hommes et de toute discrimination. Avouons que c’est aussi, et surtout, pour sa tranquillité personnelle. 
En effet, cela serait plus qu’étonnant qu’un mec tout bleu avec trois doigts à chaque mains se moque de son crâne luisant. 
Et, pour mener a bien sa conquête, il s’entoure d’un de ses potes qui, malgré une magnifique chevelure argentée, porte un casque en soutien de son problème et qui est aussi capable de tordre les petites cuillières. De quoi faire céder à leur requête les décideurs humains lorsqu’ils ne pourront plus manger leur yaourt. 

Les chauves n’assument généralement leur calvitie que lorsque leur crâne ne représente qu’un centième de leur corps.

Les points positifs : 

  • La qualité scénaristique époustouflante. 
  • La qualité scénaristique époustouflante qui livre une histoire à la fois complexe et finalement si simple. 
  • La qualité scénaristique époustouflante qui permet d’accrocher à l’histoire, que l’on connaisse ou non l’univers X-Men. 
  • La qualité scénaristique époustouflante dont la portée des thèmes dépassent la  simple histoire de mutants ou super-héros. 
  • La qualité scénaristique époustouflante qui mélange habilement dessins, écrits et même diagrammes (même si un peu de trigonométrie était attendue pour être vraiment complet).
  • Je vous ai parlé du scénario ? 
  • Car l’esthétique est tout aussi superbe. 
  • La vie insufflée à l’île de Krakoa fera baver nombre de parisiens rêvant de campagne. 
  • Les couleurs, vives mais jamais criardes, et les scènes d’action, rares mais toujours intenses, portent parfaitement toute l’émotion du scénario. 
  • Le scénariste Jonathan Hickman qui a déjà travaillé sur pas mal de franchises (les 4 fantastiques, Avengers etc.) a souvent été nommé pour différentes récompenses mais n’a jamais rien décroché. Ainsi, si vous n’aimez pas, vous pourrez dire « Ah ben pas étonnant qu’il gagne rien ce nullos ! »
  • Et je conclus quand même sur une dernière chose par rapport au scénario : Non, ce n’est pas une histoire de mutants dans une maison close. 

Les points négatifs : 

  • Ce n’est pas une histoire de mutants dans une maison close. 
  • Malgré toutes les éloges possibles, on pourrait, si l’on était mauvaise langue, dire qu’il s’agit là au final de l’histoire de deux mecs avec des casques qui veulent rouler sur le monde. Possible que l’association des motards jurassiens porte plainte pour plagiat. 
  • Si vous n’aimez pas faire « wwoooaahhh » en levant les yeux ciel lorsque vous aurez enfin compris un truc que vous avez lu seulement plusieurs dizaines de pages plus loin, le bouquin n’est peut-être ps fait pour vous. Le côté volontairement ésotérique parfois, peut effectivement agacer. 

#saccageparis

Ce qu’il faut en retenir :

Avant de retenir, il faut déjà comprendre l’histoire. 

Le saviez-vous :

Il existe une suite intitulée « Dawn of X ». Vous pourrez retrouver la critique de l’anthologie en 16 volumes lorsque Panini nous l’aura gracieusement offerte. 

Si vous avez aimé, vous aimerez : 

  • Les bonnes histoires. 
  • Les casques. 
  • Vos cheveux. 
  • Mettre un X partout. 
  • Réclamer une île en prenant le monde en otage plutôt que de payer votre loyer. 

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