Ciné Club Sandwich — Once Upon A Time… In Hollywood

Once Upon A Time… In Hollywood, de Quentin Tarantino (2019)

 

« Il a dit qu’il était le diable et qu’il était venu… Pour faire des trucs diaboliques »

 

Notation :

Bon chien : + + + +

Méchants hippies : – – – –

 

Qu’est-ce que ça raconte :

Début de l’année 1969, Hollywood. Hippies, belles décapotables et musique psychédélique. 

Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) a fondé sa carrière et sa popularité sur une série télévisée, Bounty Law, dans laquelle il incarne un chasseur de prime. Mais Rick prend de l’âge, fume comme un pompier, picole beaucoup trop, et est devenu aussi populaire sur les plateaux qu’Indochine dans les années 90. Heureusement, il peut compter sur son cascadeur et homme à tout faire, Cliff Booth (Brad Pitt), qui l’encourage au quotidien alors qu’il a lui-même une grosse vie de merde.

Pendant ce temps, Sharon Tate (Margot Robbie), qui se trouve être la voisine de Rick, va au cinéma. 

 

« Et toi, tu l’as raté combien de fois l’Oscar du Meilleur Acteur ? »

 

Les points forts :

— Même si c’est un film sur Hollywood à la fin des années 60, on voit des nazis qui crament.  

— Vous allez voir 3 ou 4 films en 1.

— Le film donne envie de fumer comme un pompier, de picoler comme un trou et de rouler à fond dans une grosse décapotable sans respecter le code de la route. Bref, d’être un gros beauf. Mais quand c’est Brad Pitt filmé par Tarantino, ça a tout de suite plus de gueule que quand c’est Vin Diesel dans Fast and Furious.

— Brad Pitt. Torse-nu. Qui fait du parkour pour monter sur un toit. Et qui fait la bagarre.

— Margot Robbie. Sublime même quand elle ronfle. 

— L’amitié entre Rick et Cliff, plus belle bromance depuis Patrick et Bob l’éponge. 

— Brad Pitt et Leonardo DiCaprio, deux légendes enfin réunies, à l’instar de Laurent Ournac et Mimi Mathy dans Camping Paradis.

— On aime ou non Tarantino, mais il faut reconnaitre que c’est toujours original, frais et imprévisible (on sait tous qu’à un moment le film peut complètement partir en couille). A une époque cinématographique ultra-franchisée et formatée, ne boudons pas ce plaisir.  

— On peut admirer dans le film l’une des meilleures utilisations du Fusil de Tchekhov de l’histoire du cinéma.

— Damian Lewis réussit à éviter le ridicule en essayant d’être aussi cool que Steve McQueen, ce qui est un petit exploit.

— L’affiche du film est magnifique. Et pas seulement parce qu’il y a Brad Pitt et Margot Robbie dessus.

 

C’est vraiment de pire en pire le harcèlement de rue… 

 

Les points faibles :

— Le film dure 2h42 et il y a tellement d’histoires dans l’histoire, d’intrigues, de mise en abyme que Tarantino aurait pu supprimer 50% du film pour arriver au même résultat sans que la structure ne s’écroule. Du coup, il y a ceux qui sont contents qu’il fasse durer le plaisir et ceux qui, quand se termine la dernière scène, se diront : « tout ça pour ça ? ».

— On ne sait pas ce qu’il arrive à Rick Dalton après le film, mais on imagine qu’il a développé un cancer du poumon, une cirrhose du foie ou qu’il est devenu encore plus de droite que Clint Eastwood. Et c’est bien triste.   

— On nous avait vendu des seconds rôles (Lena Dunham, Kurt Russel, Michael Madsen) qui sont en fait plutôt des caméos. Et c’est l’ultime apparition de Luke Perry au cinéma. 

— On nous avait aussi vendu une scène avec Margot Robbie en maillot de bain dans la bande annonce et, sauf erreur de notre part, elle n’y est pas dans le film. C’est vraiment moche ces techniques marketing (mais c’est super efficace).

— Bruce Lee est mort, par conséquent il ne peut pas défier Brad Pitt dans l’octogone pour réparer son honneur après s’est pris une branlée dans le film.

— On connaissait la passion de Tarantino pour les pieds, mais les pieds sales de hippies, c’est dégueulasse. Espérons qu’il ne fasse jamais un film sur des Hobbits.   

  

Le saviez-vous :

— Dans les années 60, Roman Polanski ressemblait à Austin Power. 

 — Brandy, le chien de Cliff, a eu la palme d’or des chiens au Festival de Cannes. Et c’est totalement mérité. 

— Quentin Tarantino aime beaucoup le cinéma.

— Quentin Tarantino n’aime pas beaucoup Bruce Lee.

— Si vous vous attendiez à une histoire centrée sur un fait divers sordide ou un célèbre criminel, vous allez être déçu, ce n’est pas le sujet qui intéresse le réalisateur. Et si vous êtes fan de Tarantino pour les personnages cools qui font des monologues de 15 minutes, les punchlines et la grosse violence qui tâche, c’est sûrement son film le plus sobre depuis Jackie Brown.

 

Des bières, des clopes, Touche Pas à Mon Poste : malgré le succès, Brad Pitt et Léo DiCaprio ont su rester simples 

 

Les conditions idéales pour voir ce film :

En sirotant une margarita. Ou deux. Ou trois.

 

Ce qu’il faut retenir du film : 

Le flower power, c’était pas si peace and love finalement. 

 

Si vous avez aimé ce film, vous aimerez aussi :

— Donner des cours de dressage à votre animal de compagnie.

— La pâtée pour chien.

— Mettre un portrait de vous devant votre place de parking.

— Eviter la prison avec l’habileté de Cliff Booth ou de Nicolas Sarkozy.

— Vous faire aider quand vous avez une roue à changer.

— Garder les accessoires de vos anciens films dans votre remise. 

— Vous dire : « putain mais je l’ai déjà vue quelque-part cette actrice avec le regard un peu foldingue qui joue la hippie qui fait du stop ! Dans quoi c’était déjà ??? » (spoiler : il s’agit de Margaret Qualley, et elle était dans la pub Kenzo, The Leftovers, ou encore Nice Guys, que nous vous conseillons fortement de regarder si ça n’est pas déjà fait).

 

Insolite : une personne déclare ne pas avoir douté de son orientation sexuelle après avoir vu cette photo ! 

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