Apaches

De Romain Quirot (2023)

 Chuis un gars bien. Et pourtant ça m’empêche pas de tuer des gens de temps en temps 

Notation :

  • Paris : +
  • Paris en 1900 : ++
  • Les voyous à Paris en 1900 : +++

De quoi ça parle ?

Je vous informe que le scénario n’a aucune importance. Le pitch et l’affiche du film promettaient une rencontre entre Baz Luhrmann et Quentin Tarantino (pour être tout à fait juste, c’est Télérama qui promettait Tarantino). Et moi j’y ai cru. Comme j’ai cru en Benoit Hamon.

Alors je pose un demi-RTT pour voir Paris à la Belle Époque, les bas-fonds de la capitale, le titi parisien façon Arletty, les loubards, les putes, le folklore de la butte Montmartre et pourquoi pas un vieux gramophone crachant « La Java bleue ». A la sortie du film je me sens comme un Américain qui aurait loué un airbnb à Malakoff dont l’annonce vantait « PARIS – LA VIE EN ROSE ».

L’ambiance est chouette, les décors plutôt réussis, le scénario acceptable. Mais on est tout de même tenté de comparer l’expérience avec notre dernier date TINDER un peu médiocre où le gars nous appâte avec « le petit italien » à côté de chez lui pour lequel on se fend d’un gommage-épilation-brushing pour finalement hésiter entre la pana cotta et le tiramisu du Pizza Del Arte de la porte des Lilas.

Et la tour Eiffel est floue.

Les points forts d’Apaches :

  • Artus n’a pas un rôle très étayé mais ses quelques répliques sont dites avec naturel et spontanéité. Il est assurément le point fort du film. Ceci n’est pas une blague grossophobe. Et merde. Celle-là non plus. AAAAAAH. Comment vais-je me sortir de ce foutu guêpier !
  • Le personnage du curé, Marius, incarné par Bruno Lochet. Un curé libidineux, alcoolique et blasphémateur comme on en trouvait certainement beaucoup avant que l’on entre dans cette ère aseptisée du politiquement correct où tous les prêtres suivent les règles cléricales à la lettre.

Les points médiocres d’Apaches :

  • La rencontre entre Baz Luhrmann et Quentin Tarantino n’a pas eu lieu. Ou alors vite fait, sur Wish.
  • Personne ne parle comme Arletty, ne traite qui que ce soit de « chameau », ne « tient le crachoir » ou ne « mange du plomb ». Je me sens comme un Japonais qui n’aurait pas vu un accordéoniste de tout son séjour à Paris.
  • La tour Eiffel est floue.

Le saviez-vous ?

  • Alice Isaaz ressemble un peu à Shakira
  • Est-ce que vous sauriez comment prononcer Isaaz ?
  • Patrick Ridremont et Virginie Effira ont été en couple. (Je sais mais je vous livre simplement le fruit de ma navigation internet qui, à jeun, me conduit à cliquer sur « Apaches – film » puis « Niels Schneider » puis « Virginie Effira », puis « Virginie Effira : qui sont les hommes de sa vie ? » Et là je me rends compte que la nuit est tombée et mes enfants ont faim).
Whenever, wherever, we meant to be together

Les conditions idéales pour le regarder :

  • Avant un bon tiramisu au Pizza del Arte de la porte des Lilas
  • En buvant de l’absinthe avec votre ami borgne et cul-de-jatte
  • Chez soi sur Netflix. Parce que ça fait un peu cher l’Apache de ciné. (J’ai honte mais je le fais quand même)

Ce qu’il faut en retenir :

Voir Paris en 1900 vous fera relativiser le voisin du 3ème qui ne ramasse pas les crottes de son chien.

Si vous avez aimé ce film vous aimerez aussi :

« Le petit italien » de la porte des Lilas

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