Visuel promotionnel de la série The Queen's Gambit

Série : The Queen’s Gambit

Créé par Scott Franck et Allan Scott pour Netflix (2020)

Citation :

Contre-Kems !

Notation :

Duel de regards : ++++++
Distance réglementaire entre deux yeux : —-
Jeu de la dame : ++++
Jeu de dames : —-

De quoi parle la série :

Elizabeth est orpheline. Feu ses parents n’étant pas des millionnaires, plutôt que de devenir justicière de l’ombre, elle est envoyée à l’orphelinat. Ça ne se passe pas trop mal même s’ils donnent de la drogue aux enfants pour qu’ils dorment mieux, une tentation que tous les jeunes parents peuvent comprendre. Un jour, Elizabeth descend à la cave pour nettoyer les brosses du tableau. Elle tombe alors nez à nez avec un concierge moustachu… ça aurait pu être le début d’un tout autre genre d’histoire, mais rassurez-vous, le vieux monsieur va juste lui apprendre à jouer aux échecs. Hélas, Beth est une joueuse très moyenne et se désintéresse vite de ce jeu pour se consacrer à un jeu de société qui lui correspond mieux : le Jungle Speed.

Vous y avez cru, hein ? Mais non ! Beth est évidemment une sorte de Rain-Woman dotée de dons surnaturels pour comprendre et analyser les parties d’échecs. Elle quitte l’orphelinat, et se retrouve bientôt encouragée par sa mère adoptive à participer à de nombreux tournois à travers les Etats-Unis. Les victoires s’accumulent et sa notoriété s’agrandit. Mais alors qu’elle s’apprête à défier des adversaires de plus en plus prestigieux au quatre coin de la planète, Beth va aussi devoir affronter des ennemis d’un autre type : ses addictions, ses choix contestables en matière de relations humaines et l’Union Soviétique.

Dans la vraie vie, méfiez-vous des prolétaires moustachus qui ont des activités étranges dans des caves, c’est un coup à finir radicalisé dans l’ultra-gauche.

Les points forts de The Queen’s Gambit :

  • C’est le genre de série qui vous fait dire « tout était prévisible, j’ai jamais été surpris une seule fois et pourtant j’ai passé un bon moment ».
  • On arrive à être captivé même si on ne comprend rien aux échecs. Ce qui est plutôt bien, sachant que c’est le cas de 99,9 % de la population mondiale.
  • La réalisation léchée, les décors, les costumes, la bande son, la reconstitution des années 50-60. Quand il y a du pognon et qu’on le voit à l’écran, c’est toujours mieux.
  • La performance d’Anna Taylor-Joy qui porte la série sur ses épaules. La preuve qu’on peut tenir le premier rôle de Playmobil : The Movie et tout de même avoir un avenir en tant que comédien.
  • On retrouve d’autres têtes connues dans le casting, comme Thomas Brodie-Sangster, cet acteur qui a l’air d’avoir 15 ans depuis 15 ans. Ou Harry Melling, un peu plus en forme que dans sa dernière apparition dans une production Netflix, où il jouait un homme-tronc pour les frères Coen.
  • Il y a un petit côté shōnen avec cette héroïne orpheline découvrant un don quasi-surnaturel au contact d’un mentor, qui s’entraîne de longues heures pour progresser, puis qui parcoure le monde pour affronter des adversaires ayant tous un style de jeu particulier qu’il lui faudra contrer. Il manque juste des gros plans sur des gouttes de sueur et des personnages qui hurlent « NANI ?!?! ».
  • Si vous êtes confinés avec vos parents, ça fait un programme de plus que vous pourrez regarder avec eux après The Crown. Évitant ainsi de réitérer le malaise vécu lors de l’apparition de « Chatalere » alors que vous regardiez La Flamme il y a quelques semaines.
The Queen's Gambit : Elisabeth fume et picole

Sans être un prodige en quoi que ce soit, on peut facilement s’identifier à Beth, même si son pyjama est plus beau que mon vieux jogging.

Les points faibles de The Queen’s Gambit :

  • Si vous aimez regarder des séries ou des films pour vous sentir plus intelligents, évitez. Vous allez passer 8h en compagnie de gens beaucoup plus brillants que vous, et vous sentir comme une merde en réalisant que même aux dames vous êtes nul.
  • De la même façon, regarder l’actrice principale de la série se pavaner dans des palaces au quatre coins du monde, dans des tenues splendides qu’elle semble changer toutes les 10 minutes, ça ne va pas vraiment vous aider à vous valoriser si vous passez votre confinement en slip dans votre appart de 20m carré.
  • Le passage en France contient tous les plus beaux clichés du genre « honhonhon mademoiselle, baguette, Peuwisse, le mode, l’amouw, mon appawtement dans le Mawais ». Mais c’est toujours moins pire que dans Emily in Paris, je suppose.
  • Dommage que pour la grande finale l’adversaire Russe ne débarque pas sur un char pendant qu’ils jouent l’hymne soviétique (oui, les clichés, on les aime bien quand ils ne nous concernent pas).

Le saviez-vous ?

  • La défense sicilienne, ça n’a rien à voir avec le 3-2-4-1 utilisé par l’US Palermo.
  • Les gens qui sont très forts aux échecs n’ont pas l’air d’avoir énormément d’autres hobbies, ni de sujets de conversation variés.
  • On peut se présenter à une compétition d’échecs avec un long manteau en cuir et le chapeau d’Indiana Jones. Voilà qui prouve la supériorité de ce sport sur tous les autres, car c’est quelque chose de relativement difficile à faire au tennis, en Formule 1 ou au beach volley.
The Queen's Gambit : championnats de Etats-Unis

S’il avait été jusqu’au bout il aurait fait bouger les pièces avec son fouet.

Les conditions idéales pour The Queen’s Gambit :

Dans une chambre d’hôtel ***** en vidant le mini-bar.

Si vous avez aimé cette série vous aimerez :

  •  Vous mettre à jouer aux échecs. Ou si vous n’en avez pas la capacité intellectuelle, vous mettre à l’alcool et la clope.
  • Regarder les analyses de vraies parties sur la chaîne Youtube de Diagonal TV.
  • Godless, la précédente série Netflix des deux scénaristes et créateur de The Queen’s Gambit. Ca n’a rien à voir mais comme ça on peut mettre un lien vers la fiche qu’on a fait sur le sujet.
  • Revoir la parti de Ron dans Harry Potter à l’école des sorciers et essayer de l’analyser.
Ronald Weaseley - Harry Potter à l'école des Sorciers

Quand « blitz échecs » prend une toute autre signification.

Ce qu’il faut en retenir :

Cette série va probablement encourager les plus insupportables de vos amis à se mettre aux échecs, juste pour pouvoir faire des stores instagram. Heureusement, ça devrait leur passer au bout de 3 semaines.

Crédits photos : Netflix – Warner Bros.

Une réflexion au sujet de « Série : The Queen’s Gambit »

  1. Heuuuuu… Ça va vraiment leur passer au bout de 3 semaines ?
    Parce que ma fille s’y est mise à cause de la série (en attendant de se teindre en rousse) et ça me faisait une super idée de cadeau pour Noël, un échiquier.
    Si ça pouvait tenir 15 jours de plus, ça serait top.

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